Une carte scolaire, c'est l'organisation de la répartition des élèves dans les établissements scolaires du territoire. Elle est définie en fonction de plusieurs critères : géographiques, démographiques et éducatifs.
Comment sont-elles réalisées ?
Dans un premier temps, la direction des services départementaux de l'Éducation nationale analyse la démographie scolaire. Sur notre territoire, celle-ci est en baisse. Le directeur académique recense le nombre d’élèves inscrits et établit des prévisions pour les années à venir. Ensuite, un dialogue est engagé avec les municipalités, les représentants des enseignants, les syndicats, ainsi que les parents d’élèves et les conseils d’école.
Une fois ces échanges terminés, la direction propose des ajustements en fonction des effectifs et des moyens disponibles. La décision finale est prise en février ou mars lors d’un comité technique spécial départemental, puis validée en Conseil départemental de l’Éducation nationale en présence du préfet, du directeur académique, du président du conseil départemental, des maires et des représentants syndicaux.
Haute-Marne : vingt classes fermeront en 2025
Le département le plus impacté est la Haute-Marne, où 20 fermetures de classes sont prévues pour 2025. Plus précisément, 5 à Saint-Dizier, 2 à Joinville, ainsi qu'à Eurville et Bourbonne. En outre, quatre retraits conditionnels sont envisagés à Charmes-la-Grande, Harréville-les-Chanteurs, Dommartin-le-Franc (qui pourrait être intégré à un regroupement pédagogique avec Vaux-sur-Blaise) et Brousseval.
Quelques attributions de postes sont également annoncées : à Chaumont, Fayl-Billot, Rolampont et Saint-Dizier, où un poste flottant expérimental sera mis en place pour une durée de trois ans. La situation de la Haute-Marne n'est pas isolée. En cinq ans, le département a perdu 11 % de ses élèves et, selon les prévisions, il y aura 350 élèves en moins à la rentrée 2025 par rapport à l’année précédente. À l’échelle nationale, cette baisse est d’environ 1,5 %.
Trois fermetures de classes validées en Meuse
En Meuse, trois fermetures de classes ont été confirmées, selon L'Est Républicain, à Bar-le-Duc, Belleville-sur-Meuse et Robert-Espagne, avec une ouverture à Bar-le-Duc.
Oui, la baisse nationale se confirme également dans ce département. En 2025, environ 480 élèves de moins sont attendus, poursuivant une tendance amorcée depuis dix ans, avec une perte totale de 15 % d’élèves en primaire et maternelle.
Trois classes fermées sur cinq prévues dans le Vitryat
Selon L’Union, trois des cinq fermetures initialement envisagées ont été confirmées, à Marolles, Heiltz-le-Maurupt et Vitry-le-François. Là aussi, la tendance est à la baisse : en sept ans, le nombre d’élèves scolarisés a chuté de 10,8 % dans le département.
Ce problème dépasse le cadre éducatif. La fermeture de classes résulte d’un manque d’attractivité globale, notamment économique. Cependant, des initiatives existent : depuis plusieurs années, les collectivités et l'Éducation nationale travaillent sur des projets de regroupements scolaires et le développement d’activités extrascolaires.