Ces chasseurs amateurs savent viser juste. Le soleil vient à peine de se lever que ces 20 chasseurs de l’Association Sportive de Chasse à l’Arc sont déjà prêts à partir en mission. Aujourd’hui, direction la forêt communale de Chaumont. La journée commence par un briefing essentiel. Le directeur de chasse rappelle les consignes de sécurité et attribue les rôles à chacun. Une étape cruciale avant de monter dans les voitures et de rejoindre les différents points d’intervention dans la forêt.
Après le brief, les membres se divisent en deux groupes. Une fois sur place, les traqueurs parcourent des kilomètres dans la forêt accompagnés de leurs arcs. Eux aussi peuvent tirer s’ils sont à bonne distance d’un animal. Tout se joue en fonction du type d’arcs qu’ils possèdent.
Traquer à l’arc
Les traqueurs marchent souvent dans des zones difficiles d’accès. Leur mission : diriger les animaux vers les chasseurs. Leur point fort : ils connaissent les déplacements naturels du gibier. Philippe, lui, ne traque jamais sans son chien Névi. Il l’éduque depuis qu’il est chiot afin qu’il puisse retrouver facilement son maître partout à travers la forêt. Il garde quand même toujours sa localisation grâce à un traceur GPS. Mission réussie pour Névi. De l’autre côté, les chasseurs se positionnent en silence. Patience. Bien camouflés, ils attendent qu’un animal s’approche à bonne distance.
Ici, aucun tir n’est précipité : chaque flèche doit être envoyée avec précision, uniquement si l’animal est à portée. L’objectif n’est pas de blesser, mais de garantir une mise à mort rapide et éthique, dans le respect des règles de la chasse à l’arc. Et après quelques minutes de patience… trop rapide, l’animal échappe à la flèche : un moment frustrant, mais essentiel pour respecter les règles de sécurité. Après quatre heures de chasse, il est temps de remballer l’arc et de faire le bilan. Sur cette journée, 1 sanglier de 105 kilos sera chassé. Un petit événement pour l’association, car il représente le tout premier de la saison.