C’est un dispositif qui se veut solidaire et social. Depuis quelques semaines, le système de mutuelle communale séduit la ville de Chaumont, qui pense l’instaurer dans les six mois à venir. 

Si Caumont-sur-Durance était la première à adopter la mutuelle communale en 2013, Chaumont devrait probablement suivre l’exemple et ainsi rejoindre les plus de 2000 communes ayant adopté ce dispositif. 

Un moyen de « renforcer l'accès à la santé »

Sur la même base que les complémentaires santé des entreprises, la mutuelle communale permet aux villes qui l’adoptent d’obtenir un prix de groupe auprès des organismes concernés. Selon les conditions négociées entre les municipalités et la mutuelle, les économies réalisées oscillent entre 20 et 60%. 

La mise en place de ce dispositif permet également d’éviter les contraintes qu'implique la négociation d’un contrat de mutuelle. En devenant un intermédiaire entre la mutuelle et les bénéficiaires, la Ville se charge des négociations, une étape souvent floue et chronophage pour les concitoyens. Sur son site Internet, Chaumont indique aussi que « les personnes âgées, isolées, ou qui se trouvent démunies devant la complexité des démarches auront un interlocuteur et pourront être accompagnées individuellement. »

Avec cette initiative, Chaumont espère surtout « renforcer l'accès à la santé, car les dépenses de santé impactent de plus en plus le pouvoir d’achat des Français, si bien que de nombreuses personnes renoncent à des soins. »

Un questionnaire pour prendre la température

Si ce dispositif se destine prioritairement aux personnes sans mutuelle, aucune limite d'âge ou de revenu n'est fixée. Étudiants, retraités, demandeurs d'emplois… tous sont les bienvenus tant qu'ils peuvent justifier qu’ils habitent ou travaillent sur Chaumont ou Brottes.

Afin d'établir le contrat le plus adapté, la Ville de Chaumont met un questionnaire à disposition de ses concitoyens, afin de recenser les personnes intéressées par cette initiative. Jusqu'au 31 janvier, il est possible de le remplir en mairie ou en cliquant directement sur ce lien. Plus de 200 concitoyens ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt.