À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture, Gabriel Attal, entouré de ministres clés, a dévoilé les "principales orientations" d'un nouveau projet de loi agricole. Cette initiative fait suite à la montée de la grogne chez les agriculteurs, qui réclamaient des actions plus concrètes depuis le début de leur mobilisation.
"Ces dernières semaines, les agriculteurs nous ont demandé d'aller plus loin. La souveraineté agricole est notre cap. On doit produire plus et protéger mieux," a affirmé le Premier ministre, marquant une volonté de répondre efficacement aux attentes du secteur.
Une loi pour rééquilibrer les négociations Egalim
Depuis les premières mesures annoncées début février, le gouvernement a mis en place des aides et simplifications. Gabriel Attal souligne l'ouverture de "100 % des chantiers" des 62 engagements pris, qualifiant cette avancée d'"électrochoc" pour le secteur. "Jamais autant d'avancées ont été mises en œuvre", a-t-il ajouté.
L'un des points saillants de ces annonces concerne le projet de loi Egalim, avec pour objectif de renforcer le poids des agriculteurs dans les négociations. "L’objectif est de renforcer le poids des agriculteurs dans les négociations Egalim et de 'rééquilibrer les choses'", a expliqué le Premier ministre, évoquant des enjeux autour de la construction du prix et des indicateurs de coût de production.
Vers une réduction durable de l'usage des pesticides
Abordant la question sensible des pesticides, Gabriel Attal a annoncé un changement dans la méthodologie de suivi de la réduction de leur usage. "L’indicateur de référence pour suivre notre objectif de réduction des produits phytosanitaires ne sera plus le Nodu franco-français mais bien l’indicateur européen," a-t-il déclaré, réaffirmant l'engagement de la France à réduire de 50 % l'usage des pesticides d'ici 2030.