Le mot "Covid" semblait destiné à s'estomper dans nos mémoires, à quitter nos conversations quotidiennes. Pourtant, il revient sur le devant de la scène. Tandis que le monde se penchait sur le variant BA.2.86 d'Omicron, la France est maintenant en alerte face au variant Eris.
Eris est désormais le variant majoritaire en France. Un rebond épidémique cet été a été notable. Selon Santé Publique France, en semaine 33 (du 14 au 20 août 2023), la légère augmentation des indicateurs déjà observée les semaines précédentes se poursuit mais “les indicateurs restent toujours à des niveaux faibles. La situation actuelle nécessite de rester vigilant”.
Les données montrent que toutes les tranches d'âge sont concernées par une augmentation des passages à l'hôpital pour suspicion de Covid-19. Ces hospitalisations ont particulièrement augmenté en Île-de-France et dans les zones touristiques du Sud. Des rassemblements festifs pendant les vacances, combinés à une baisse de l'immunité collective, semblent favoriser la transmission d'Eris.
Qu’en est-il pour le Grand Est et la Haute-Marne ?
Alors que le variant Eris fait des vagues en France, le Grand Est, région autrefois durement touchée par la pandémie, offre un tableau plus rassurant. Le Dr Iskandar Samaan, délégué territorial de l’ARS en Haute-Marne, dépeint une situation actuelle moins alarmante.
« Il est vrai que certaines régions sont plus affectées, mais concernant le Grand Est, nous ne sommes pas dans un scénario de pandémie comme en 2020 ».
Mais si l'on se réfère aux données sanitaire, « on observe que le nombre de consultations aux urgences pour ce nouveau variant, pour le moment, est très faible. En effet, pour le Grand Est, seulement 0,1% des passages aux urgences sont attribuables au Covid, soit environ 1300 pour toute la région en une semaine. »
Concernant la Haute-Marne, le Dr Samaan rassure, « nous avons quelques cas, voire très peu, principalement basés sur des suspicions. Des individus présentant des symptômes tels que de la fièvre ou des courbatures se révèlent positifs après dépistage. Cependant, nous n'avons enregistré aucune hospitalisation ni forme grave. ». En dépit de cette situation actuellement maîtrisée, il insiste sur la nécessité d'une surveillance continue, soulignant que « même si le variant présente des symptômes d'une faible virulence, il demeure important de rester vigilant ».
Vers une nouvelle norme avec les masques ?
Le port du masque, sujet de nombreuses controverses, est de nouveau à l'ordre du jour. Toutefois, plutôt que d'imposer des directives strictes, l'approche actuelle semble s'orienter vers une recommandation basée sur le bon sens de chacun. Le délégué territorial de l’ARS en Haute-Marne exprime, qu'« aujourd'hui, il n’y a pas véritablement de directive ministérielle ferme. Cependant, nous préconisons le port du masque dans les lieux collectifs ou en présence de personnes fragiles. C'est avant tout un appel à la prudence et au bon sens, afin d'anticiper et d'éviter une éventuelle recrudescence des contaminations. »
La campagne de vaccination d'octobre
L'arrivée du variant Eris soulève de nombreuses questions quant à la nécessité d'une nouvelle campagne de vaccination. Dr Samaan explique que « le ministère recommande des rappels pour les personnes considérées comme "fragiles", nous suggérons également une combinaison vaccinale contre la grippe et le Covid à l'approche de l'automne et de l'hiver. » Toutefois, il précise que « contrairement aux précédentes, il n’y a pas de campagne de vaccination envisagée à large échelle. ».