Avec la démission du désormais ex-premier ministre Michel Barnier, la France n’a ni gouvernement, ni budget, mais cela ne semble pas avoir trop d’incidence sur la Région Grand Est.

Si certaines régions attendent la nomination du gouvernement pour examiner leur budget, ce n’est pas le cas de la région Grand Est puisque le conseil régional prépare un budget 2025 presque record de 4,1 milliards d’euros. 

Un budget inférieur à 2024

Ce budget ambitieux, présenté ce mardi 10 décembre, est le deuxième plus élevé depuis la création de la région Grand Est. Depuis la motion de censure votée le 4 décembre dernier, le pays n’a toujours pas de budget officiel pour 2025. 

Pour la région Grand Est, l’objectif principal est de continuer à investir massivement tout en maîtrisant les dépenses. Le budget de cette année est d’ailleurs inférieur à celui de l’année dernière. 4,5 milliards d’euros pour 2024 et 4,1 milliards d’euros pour l’année prochaine. 

Ce budget de 2025 continue de mettre l’accent sur des secteurs jugés « clés », comme la transition écologique, les mobilités et le soutien à l’emploi et à la formation.

Ce budget comporte une augmentation significative des fonds alloués aux infrastructures de transport, notamment pour renforcer l’attractivité des territoires et améliorer la qualité des services publics. Avec 1,6 milliard d’euros consacrés, c’est la part la plus importante de ce budget.

Du côté de l’exécutif régional, c'est une certaine satisfaction qui domine. Franck Leroy, président de la région Grand Est, insiste sur la poursuite de l’action régionale. Interrogé chez nos confrères de l’Union, il a déclaré :

« On reste dans la continuité de notre action. Ce sera le deuxième plus gros budget du Grand Est. », Franck Leroy, Président de la région Grand Est.

Une baisse anticipée

La région Grand Est a anticipé et a déjà compté une baisse de son budget.  

 « Nous avons volontairement retenu l’hypothèse la plus défavorable avec une perte de 135 millions d’euros. » Marc Sebeyran, vice-président aux Finances de la région Grand Est

Une manière selon lui de se préparer à des conditions budgétaires difficiles tout en maintenant les investissements nécessaires.

Des secteurs en augmentation

En plus d’une augmentation notable des fonds alloués aux infrastructures de transport, d’autres secteurs majeurs sont pris en compte par ce budget. 

La formation et l’emploi font partie des priorités. Un milliard d’euros est prévu, dont 300 millions en investissement.

Également, dans la continuité de la démarche Grand Est Région Verte, la région annonce maintenir un engagement fort envers la transition écologique avec des actions en faveur du climat et de la biodiversité. De part, la poursuite des actions de reforestation ou de la création de zones de compensation environnementale.