Avec 2 024 salariés, la base aérienne 113 s'impose comme le premier employeur du territoire, devant les centres hospitaliers locaux et la communauté d'agglomération.
Un pilier de l'emploi local
La moitié des employés sont des jeunes militaires âgés de moins de 30 ans. La base attire ainsi une population relativement jeune et majoritairement masculine, contribuant à façonner la démographie locale.
Le territoire d'influence de la base s'étend sur 110 communes regroupant 73 800 habitants. « La base aérienne a un impact indéniable sur l'emploi local, mais il reste à l'exploiter pleinement », souligne Quentin Brière, maire de Saint-Dizier pendant la conférence. En effet, l'influence économique de la base concerne environ 3 800 personnes.
Plus que Saint-Dizier, la présence de la base a des effets sur un plus vaste territoire allant de la Meuse, la Marne à la Haute-Marne. Mais c'est principalement la cité bragarde qui en bénéficie, où près d'1 habitant sur 20 dépend économiquement de la base, voire 1 habitant sur 10 pour la commune d'Éclaron.
Des retombées économiques limitées
Les emplois générés par la base se divisent en emplois directs, indirects, et induits. Aux 2 024 emplois directs s'ajoutent 12 emplois indirects dans des activités de sous-traitance et 400 emplois induits liés à la consommation des employés dans les commerces locaux.
Cependant, les retombées économiques locales de la base sont freinées par le recours aux marchés publics nationaux, qui limitent les commandes passées auprès des entreprises de la région. En moyenne, 12,3 millions d'euros par an sont dépensés par la base, principalement dans des secteurs tels que l'entretien, les services alimentaires, ou la fourniture d'énergie, mais les retombées locales restent limitées.
Un potentiel à développer
Face à ces constats, les élus locaux envisagent diverses pistes pour augmenter l'impact de la base sur le territoire. Parmi elles, le développement des infrastructures de transport, le renforcement de l'offre de garde d'enfants et l'amélioration de la mobilité cyclable. La base est déjà engagée dans plusieurs initiatives locales, notamment avec la charte d'engagement territorial, mais pourrait aller plus loin.
« Il faut maximiser l'impact de la base, par exemple en incitant les sous-traitants à recourir davantage à la main-d'œuvre locale », explique Emmanuel Auzias, colonel de la BA 113. Cette réflexion s'inscrit dans une dynamique de collaboration renforcée entre les acteurs économiques, les collectivités territoriales et les autorités militaires.