Pour des raisons économiques, l’établissement privé de santé bragard devrait fermer très prochainement les portes de son secteur chimiothérapie.
C’est un service qui accueille chaque année environ 1500 patients. Et pourtant, d’ici la fin du mois de novembre, la clinique François 1er de Saint-Dizier va devoir fermer son unité de chimiothérapie. Une fermeture principalement liée à des raisons économiques comme l’augmentation du prix des « poches médicamenteuses » nécessaires aux traitements.
« Avant on payait les poches préparées environ 70 euros, désormais elles nous coûtent 130 euros, déplore le Docteur Jacques Delfosse, directeur de la clinique. On perd presque 20 000 euros par mois. »
Chaque année, la clinique accueille 150 nouveaux patients en plus des malades déjà suivis. Cette fermeture va donc rapidement impacter les personnes soignées dans cet établissement.
« On va assurer jusqu’au bout la prise en charge de nos patients tant que le centre hospitalier ne sera pas en mesure de reprendre une partie des malades », rassure le docteur Jacques Delfosse.
Réquilibrer les comptes
En redressement judiciaire depuis le 19 décembre 2022, la clinique François 1er « doit donc faire des choix ». « Avec le service chimiothérapie, on perd environ 200 000 euros par an, admet le directeur de la clinique. Dans notre situation financière et sans aide extérieure, on est obligé de suspendre cette activité. »
Les comptes n’étaient pas bons en 2022, qu’en est-il en 2023 ? C’est à cette question que répondront les responsables de la clinique, lors de leur second passage devant le tribunal de commerce de Chaumont, ce lundi 6 novembre, dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire.
Le directeur de la clinique semble « satisfait » du chemin financier parcouru par son établissement lors de ces dix derniers mois. Avec ce bilan qu’il juge « positif », l’établissement proposera donc, lors de l’audience, un plan de continuation d’activité.