L’eau, une ressource vitale et un enjeu majeur
L’agence de l’eau Seine-Normandie met en place la politique de l’eau du bassin en finançant les projets des acteurs locaux. Ces projets contribuent à améliorer la qualité des ressources en eau, des rivières et des milieux aquatiques. Le programme “Eau et Climat” vise à donner aux territoires et aux acteurs de l’eau la capacité de s’organiser mais aussi les moyens de faire face aux évolutions climatiques. Ces dernières années, l’eau et la biodiversité deviennent des enjeux majeurs sur le territoire auxquels les acteurs locaux doivent trouver des solutions pour s’adapter tout en conservant une qualité en une quantité suffisante d’eau pour sa population.
810 000€ investi sur trois ans
La Communauté d’Agglomération s’engage à mettre en œuvre des actions, d’une part, pour la protection des ressources en eau potable de son territoire, et d’autre part, pour la gestion à la source des eaux pluviales. Ces deux contrats de territoire couvrent la période 2023-2025 pour un montant total de 810 000 €.
450 000 € seront investis pour la préservation de la ressource en eau et la protection pérenne des captages d’eau potable dont 290 000 € financés par l'agence de l’eau. Pour la gestion à la source des eaux pluviales, 360 000€ seront investis dont 250 000 € pris en charge par l’agence de l’eau.
Pour chaque contrat, un programme d’actions est établi afin de répondre aux grands enjeux de ces thématiques. Un poste d’animation a également été créé avant même la signature du contrat afin de mener à bien les missions connexes : diagnostic du territoire, plan d’actions hiérarchisé en concertation avec les élus et acteurs de l’eau du territoire, puis mise en œuvre des actions prioritaires du contrat et leur suivi.
La préservation de la ressource de l’eau potable
Pour ce premier contrat, la collectivité doit faire face aux problématiques qualitatives et quantitatives de l’eau potable qui s’accentuent avec le changement climatique. Afin de préserver au mieux cette ressource, le contrat prévoit la poursuite des démarches de protection réglementaire de huit ressources, la réalisation des études d’aire d’alimentation de six captages, la sensibilisation des agriculteurs du territoire, la promotion de pratiques vertueuses et enfin la formation des élus locaux et la communication auprès du grand public.
La gestion à la source des eaux pluviales
Ce deuxième contrat vise un retour au cycle naturel de l’eau en milieu urbain, afin d’agir sur de multiples enjeux comme notamment l’amélioration du fonctionnement des systèmes d’assainissement des eaux usées, la prévention et la gestion des inondations, la préservation et la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques ou encore l’adaptation des villes au changement climatique.
La mise en place du Contrat « Eau & Climat » porte d’abord sur la communication et la mobilisation des différents acteurs pouvant agir sur la gestion de l’eau de pluie au plus près de son point de chute. Cet engagement vise ensuite l’optimisation de la gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagements.
31 communes meusiennes assure la gestion de l’eau potable
Au-delà de son territoire rural, la Communauté d'agglomération Meuse Grand Sud est marquée par une présence majoritaire d’espaces agricoles et d’espaces naturels.
Les masses d’eau souterraines du territoire sont en partie impactées par les nitrates et/ou les phytosanitaires. Pour l’alimentation en eau potable de la population, la Communauté d’Agglomération compte 21 ressources souterraines dont certaines sont sensibles ou prioritaires :
- Deux captages « Conférence Environnementale » (Neuville-sur-Ornain Rive Droite)
- Trois captages sensibles SDAGE (Combles-en-Barrois, ainsi que la source de la Fontaine d’Etue à Savonnières-devant-Bar).
De plus, la rivière principale du territoire, l’Ornain, présente un intérêt écologique majeur avec notamment les risques de montée d’eau rapide et les étiages estivaux sévères.
Plus d’un tiers des réseaux d’assainissement des eaux usées de la collectivité sont unitaires, et subissent une surcharge hydraulique par temps de pluie. Cela conduit à des déversements au milieu naturel, et à un risque de dysfonctionnement des stations d’épuration. Ces rejets, ponctuels mais réguliers, génèrent un impact difficile à détecter dans les données de qualité d’eau, mais qui n’en est pas moins existant.