La Fondation du patrimoine a annoncé les 100 premiers édifices bénéficiaires de la collecte nationale destinée à sauvegarder le patrimoine religieux rural en France. Cette initiative vise à financer les travaux de restauration de bâtiments historiques en péril. Selon le communiqué de la Fondation, ces édifices, répartis sur l’ensemble du territoire, sont représentatifs des différents cultes historiques.
« Parmi eux, 61 % ne sont pas protégés au titre des monuments historiques, 55 % sont fermés au public ou en péril, et près de 50 % se situent dans des communes de moins de 1 000 habitants.»
Église Saint-Calixte de Mailly-Champagne (Marne)
L'Église Saint-Calixte de Mailly-Champagne, dans la Marne, est un précieux témoin de l'architecture religieuse locale datant du XIIe siècle. En janvier 2019, l'effondrement du plafond en plâtre de la nef a mis en lumière l’urgence de sa restauration. Des mesures temporaires ont été instaurées pour stabiliser les voûtes du transept, mais l'église reste fermée par arrêté municipal. La collecte nationale vise à financer les travaux nécessaires pour sauver cet édifice roman, essentiel au patrimoine local.
Église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rimaucourt (Haute-Marne)
L'Église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rimaucourt, dans la Haute-Marne, est un édifice gothique du XIIIe siècle connu pour ses magnifiques vitraux. Bien que l'église ne soit pas en péril immédiat, elle souffre de problèmes structurels, notamment des joints en ciment empêchant l’édifice de respirer, et une toiture non révisée. L'humidité a endommagé les murs intérieurs et les plafonds. Le projet de restauration, soutenu par la collecte nationale, vise à restaurer les élévations, les plafonds du chœur et de la sacristie, ainsi que la toiture.
Église Saint-Maurice de Beaulieu-en-Argonne (Meuse)
L'Église Saint-Maurice, perchée à 270 mètres d'altitude à Beaulieu-en-Argonne, offre une vue panoramique sur le massif argonnais. Toutefois, des fondations insuffisantes et des mouvements de terrain ont fragilisé le bâtiment au fil des ans. Le clocher s'est désolidarisé de la nef, rendant l'accès à l'édifice strictement interdit par arrêté municipal. La commune, comptant seulement 37 habitants, doit rassembler près de 240 000 € pour consolider les fondations et restaurer l'église. La collecte nationale est cruciale pour préserver ce monument historique et le rôle central qu’il joue dans la communauté locale.
Un appel à la mobilisation
La sélection de ces trois églises parmi les 100 premiers sites bénéficiaires de la collecte nationale met en lumière la richesse et la diversité du patrimoine religieux rural de la région Grand Est. La Fondation du patrimoine appelle à une mobilisation générale pour soutenir ces projets de restauration. Chaque don, petit ou grand, contribuera à sauvegarder ces édifices et à transmettre cet héritage aux générations futures.