Premier foyer de fièvre catarrhale ovine dans un élevage de la Marne

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Un premier foyer de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 a été confirmé dans la Marne, entraînant des mesures de contrôle et une campagne de vaccination ciblée.

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En bref

Un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 (BTV 3) a été confirmé le 14 août 2024 par la préfecture dans un élevage ovin de la Marne, marquant ainsi le premier cas identifié dans ce département. Cette annonce intervient alors que la propagation de cette maladie virale inquiète de plus en plus les éleveurs en France. D'autres cas ont déjà été recensés dans le Nord, l’Aisne, les Ardennes et la Moselle ces derniers jours.

La fièvre catarrhale ovine est une maladie virale qui affecte principalement les ovins et les bovins, sans danger pour l'homme. Les symptômes incluent la fièvre, des lésions buccales, des difficultés respiratoires et un amaigrissement conséquent. Les éleveurs observant des signes suspects chez leurs animaux sont invités à contacter immédiatement leur vétérinaire. L’État prend alors en charge les frais de visite, de déplacement, ainsi que les coûts de prélèvement et d’analyse des échantillons sanguins.

Mesures de prévention et de contrôle

La fièvre catarrhale ovine, a été détectée pour la première fois cette année en Belgique, en octobre 2023, est d’un sérotype jusqu’à présent inconnu dans l’Hexagone. Il est plus violent que les précédents. Aux Pays-Bas, 3 807 foyers étaient ainsi recensés jeudi et, en Allemagne, 1 885 foyers du nouveau sérotype 3 étaient enregistrés au 8 août. Face à cette situation préoccupante, une zone réglementée dite « régulée » a été mise en place dès le 2 août 2024 en France. Cette zone couvre un périmètre de 150 km autour des foyers initialement déclarés en Belgique et des nouveaux foyers identifiés en France, et s'étend désormais dans la Marne. L'objectif est de contenir la propagation de la maladie en restreignant les mouvements d'animaux sensibles à la FCO, tels que les ovins, les bovins et les caprins.

Pour sortir de cette zone régulée, les animaux doivent avoir subi un traitement de désinsectisation continu pendant au moins 14 jours et passer un test de dépistage du virus avec un résultat négatif. De plus, les moyens de transport des animaux doivent être désinsectisés avant le chargement.

Campagne de vaccination ciblée

En réponse à cette crise sanitaire, le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a lancé, le 12 août, une campagne de vaccination volontaire ciblée pour les éleveurs situés dans la zone régulée, y compris ceux de la Marne. Cette vaccination, bien que volontaire, est fortement recommandée pour limiter l'impact de la maladie.

Les éleveurs concernés peuvent obtenir des informations supplémentaires et des conseils auprès de la DDETSPP (Direction Départementale de l'Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) de la Marne. Les coordonnées sont disponibles sur le site du ministère de l'Agriculture.

Cette maladie, transmise par des insectes, est redoutée pour sa capacité de transmission mais sa détection n’entraîne pas l’abattage des bêtes, contrairement à la grippe aviaire. Elle peut néanmoins causer des pertes économiques importantes dans les élevages, bien qu'elle ne soit pas transmissible à l'homme ni aux denrées alimentaires.

La vigilance reste donc de mise, et les autorités sanitaires appellent à la responsabilité de chacun pour éviter une propagation plus large de la maladie.

La rédaction avec AFP
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Publié le
16/8/2024
à
8:36
Modifié le
16/8/2024
à
8:42

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