Dimanche matin, deux jeunes pilotes, partis de Pontarlier pour rejoindre Reims, se sont retrouvés en grande difficulté au nord de Paris. Pris dans un brouillard épais et incapables de se repérer, ils ont rapidement perdu leur trajectoire. Non qualifiés pour le vol aux instruments (IFR), ces derniers étaient en danger immédiat.

Alerté, le Centre de planification et de conduite des opérations aériennes (CAPCODA) a déclenché une intervention d’urgence. Un Rafale B de la base 113 de Saint-Dizier a été mobilisé pour guider les deux avions légers, un DR400 et un MCR01, jusqu’à un terrain sécurisé.

Un Rafale en ange gardien

Le Rafale a rejoint les deux appareils malgré des conditions météorologiques difficiles. Contact radio établi, le pilote a pris les choses en main. Un Rafale peut décoller en moins de 15 minutes, selon l'un des pilotes intervenus. Dans un témoignage diffusé sur TF1, le capitaine Thomas confie : « Il a fallu être assez réactif dans la mesure où les appareils avaient une autonomie en vol relativement restreinte. On parle de 45 minutes pour le premier appareil. »

Le chasseur de Saint-Dizier, équipé pour affronter des situations complexes, a escorté les avions pendant près d’une heure, rassurant les jeunes pilotes tout en veillant à leur sécurité. Pendant ce temps, un hélicoptère Fennec, décollé de Villacoublay, repérait les conditions au sol et un Mirage 2000-5 d’Évreux assurait la surveillance globale de la zone.

Atterrissage en toute sécurité

Sous la direction du Rafale, les deux avions légers ont finalement atterri à l’aéroport de Beauvais, où des équipes de la gendarmerie nationale les attendaient pour procéder aux vérifications réglementaires.

Dans un post Facebook, l’armée de l’Air et de l’Espace a salué cette intervention, rappelant que sa posture permanente de sûreté ne se limite pas à la protection contre les menaces aériennes : « Elle inclut aussi l’assistance aux aéronefs en détresse, une vigilance assurée 24h/24 et 7j/7. »