Disponible depuis le mois de novembre sur les principales plateformes de téléchargements mobiles, cet outil développé par le réseau des Chambres d’Agriculture permettra dorénavant de géo-localiser facilement le lieu où sont constatés les dégâts de la faune sauvage sur les cultures.
Comment ça fonctionne ?
Simple d’utilisation, le signalement se fait en quatre étapes. La première est de photographier la zone où les dégâts sont constatés avant d’indiquer l’emplacement dans la deuxième étape. Ensuite, l’utilisateur peut donner des précisions comme la date, l’animal qui aurait causé les dégâts et sur quel type de culture ou encore la quantité du préjudice. Lors de la quatrième et dernière étape, un récapitulatif est fait.
Plus de 20 millions d’euros estimé dans les dégâts de gibier
Les dégâts de la faune sauvage sur les cultures et les élevages sont loin d’être anodins et impactent chaque année les exploitations agricoles. Selon les derniers chiffres collectés en 2019 : 20 millions d’euros estimés pour les dégâts de corvidés, 20 millions d’euros pour les dégâts de cervidés, 30 millions d’euros du fait de la prédation du loup.
Le Premier Vice-président de la Chambre d’Agriculture de la Meuse, Xavier Arnould rappelle que les petits gibiers sont aussi concernés de leurs impacts directs sur les cultures et que cette application sera un dispositif qui viendra en aide pour lier l’agriculture et la nature “les petits gibiers font également des dégâts sur nos cultures. Cette application nous donnera des données sur ces espèces pour connaître le quota sur le territoire et savoir si elles sont considérées comme protégées ou nuisibles”.
Une application pour minimiser l’impact de la faune sauvage
Ces divers signalements permettront également d’enrichir une base de données scientifique relative à la pression de la faune sauvage sur les cultures et les élevages et serviront de base aux différentes mesures à mettre en place pour en minimiser l’impact. Instituts de recherche, fédérations départementales de Chasse et directions départementales des territoires considèrent ainsi cette démarche comme une avancée.
Les données récoltées au niveau départemental seront centralisées par la suite au niveau national à Chambres d’agriculture France qui établira une jonction avec les différents Instituts de recherches et ministères concernés. Les agriculteurs pourront également être indemnisés et utiliser l’application comme appui de preuves de dédommagement.