Le lac du Der, vaste étendue d’eau artificielle du Grand Est, a accueilli ce week-end des animations inédites pour sensibiliser le public à l’importance des zones humides. Entre expositions, conférences et ateliers pour enfants, cet événement s’inscrivait dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides, célébrée chaque 2 février.
Un enjeu écologique majeur
Les zones humides jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité. Ces milieux, souvent situés aux abords des rivières ou des lacs, permettent de réguler l’eau, capturer le carbone et offrir un habitat à de nombreuses espèces. Pourtant, ils sont de plus en plus menacés par l’urbanisation et l’agriculture intensive.
Comme l’explique Maud Potier, l’une des intervenantes : « Les zones humides sont des milieux très précieux qui ont énormément disparu. Elles rendent de nombreux services aux humains : elles retiennent le carbone et gardent l’eau. »
Un programme riche pour le public
Tout le week-end, les visiteurs ont pu assister à des conférences et découvrir une exposition de photos subaquatiques dans l’église de Champaubert, située au bord du lac. Une vingtaine de personnes étaient présentes pour en apprendre davantage sur les espèces qui peuplent ces milieux.
Yannick Gouguenheim, photographe subaquatique, a tenu à préciser la particularité du site : « Le lac du Der n’est pas une zone humide à proprement parler, car c’est un lac. Mais les habitats que l’on trouve autour sont bien des zones humides. »
Des défis à relever
En France, les zones humides couvrent près de 30 % du territoire, et dans le Grand Est, elles représentent près de 300 000 hectares. Cependant, leur préservation reste un enjeu clé. Les intervenants ont ainsi rappelé la nécessité de limiter les constructions dans les lits majeurs des cours d’eau, pour éviter la canalisation des rivières et la perte de biodiversité.
