Thierry Collet croise récits de vie et tours de magie pour évoquer le monde intérieur du magicien. Il invite les spectateurs à une rencontre très personnelle, leur livrant sa passion pour la magie, exposant le parcours initiatique qui l’a amené à en faire son métier. Thierry revient sur les expériences fondatrices et les « grandes illusions » qui ont jalonné son parcours, l’obsession d’une pratique gestuelle et corporelle exigeante basée sur le défi, le désir de se confronter en permanence à l’impossible, le goût pour le secret et le mensonge, le besoin de fabriquer du mystère pour les autres afin de mieux s’en protéger soi-même. Être magicien, c’est un métier, mais c’est avant tout un état, une perception particulière des choses, un intérêt pour les failles, les anomalies, un regard « de travers ».
Dans ses précédents spectacles, Thierry prenait une posture pédagogique volontaire et affirmée. La magie était alors au service d’une thématique, de son propos. Il amenait les spectateurs à s’interroger sur les manipulations à l’œuvre dans notre société et à activer leur esprit critique. Ce rendez-vous propose une autre démarche, plus sensible et intime : transmettre et partager ce regard si particulier que le magicien porte sur le monde, sur sa pratique et sur lui-même.
Le spectacle relate les années d’apprentissage, les années 1980/1990. Thierry raconte ses premiers congrès de magie, la découverte de ce milieu très masculin et machiste – les rares femmes présentes sont les partenaires qu’on coupe en morceaux – il évoque la transmission des secrets – qui se vendent ou qui se volent – et l’exigence de l’entrainement technique. Après plusieurs spectacles de mentalisme, Thierry aborde une magie centrée sur la dextérité, l’engagement du corps et du geste, voire la mise en danger du magicien.