Le maire de Vitry-le-François, Jean-Pierre Bouquet, avait déjà pris en main ce dossier. Une pétition lancée par la ville a recueilli près de 12 000 signatures, dénonçant une mise en danger des patients et une rupture d’égalité territoriale dans l’accès aux soins.
Le contexte des urgences
Depuis plusieurs semaines et l’annonce d’un possible projet de transformation, le service des urgences est au cœur de vives discussions. Portée par le décret du 25 février 2021, cette réforme pourrait aboutir à la conversion du service en antenne médicale d’urgence ou en antenne SMUR (structures mobiles d’urgence et de réanimation) avec des horaires d’ouverture réduits et une capacité d’accueil limitée.
Le 1er avril dernier, l’affaire a même été portée jusqu’à l’Assemblée nationale. Le député Charles de Courson a interpellé la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, l’alertant sur les conséquences dramatiques que pourrait avoir la réforme dans les territoires ruraux, et notamment à Vitry-le-François.
La CGT monte au créneau
Face à cette situation, la CGT (Confédération Générale du travail) de Vitry-le-François a décidé de se mobiliser. Le syndicat a lancé un cri d’alerte ce mardi 8 avril, dénonçant le devenir du personnel et la qualité de prise en charge des patients.
Dans les colonnes de nos confrères de l’Union, Sandrine Calvy, secrétaire départementale santé de la CGT, s’inquiète : « On a fait quelques calculs. Une famille de Corbeil, aujourd’hui, pour aller à Vitry-le-François, elle doit faire 26 kilomètres avec un temps de route de 26 minutes environ. Demain, la famille devra, pour se faire soigner à Saint-Dizier, faire 52 km avec un temps de route de 50 minutes environ » si la transformation des urgences a bien lieu.