Ce samedi, l’association de défense des animaux L214 s’est mobilisée dans une trentaine de villes françaises, dont Nancy, pour dénoncer les conditions d’élevage des porcs dans les filières de l’enseigne E.Leclerc.
À travers une action choc organisée devant un magasin de la chaîne, les militants ont tenté de sensibiliser les passants aux souffrances animales et d’obtenir des engagements concrets du distributeur.
Une mobilisation nationale coordonnée
La manifestation s’inscrivait dans le cadre d’une campagne nationale menée par L214. Partout en France, des bénévoles ont mené des actions pour alerter sur la réalité de l’élevage porcin intensif. À Nancy, les militants ont investi les abords d’un supermarché E.Leclerc avec une mise en scène marquante destinée à attirer l’attention du public.
Ces mobilisations font suite à la diffusion, en mars dernier, d’une enquête de l’association. Les images, filmées dans plusieurs élevages fournisseurs de l’enseigne, montraient des porcelets mutilés sans anesthésie, des truies confinées dans des cages de gestation, et des conditions d’hygiène préoccupantes. « Cette enquête montre la réalité crue de l’élevage intensif tel qu’il est encore pratiqué aujourd’hui en France », soulignait L214 dans un communiqué daté du 9 avril.
Des actions symboliques sur le terrain
Devant les magasins, les bénévoles ont proposé aux citoyens de signer une lettre géante à destination d’E.Leclerc, et ont affiché des banderoles détournant le célèbre slogan de l’enseigne : « Qui est le moins clair ? ».
L’association critique l’absence d’engagements clairs de la part de l’enseigne, contrairement à d’autres distributeurs européens. « E.Leclerc refuse à ce jour de prendre le moindre engagement pour le bien-être des cochons », déplore L214, appelant le groupe à renoncer aux pratiques les plus cruelles comme l’enfermement permanent ou les mutilations à vif.
L214 s’appuie sur un sondage selon lequel 88 % des Français souhaitent que les enseignes de la grande distribution agissent pour le bien-être animal. Pour l’association, les distributeurs ont un rôle central à jouer dans la transformation des pratiques agricoles : « À l’heure où les enseignes peuvent faire changer les choses, ne rien faire est irresponsable », conclut le communiqué.