Rénover une école au Népal. C’est le projet de Catelle Mourgues, originaire de Saint-Dizier et étudiante en école d’ingénieur à l’INP ENSIACET de Toulouse.

Avec six de ses camarades, ils souhaitent se rendre dans le village de Palpa, situé au Népal, où l’école de Shree Bala Siddha a été touchée par les séismes de 2015. « C’est pour nous une opportunité de créer un impact positif, mais aussi de grandir personnellement et collectivement », déclarent les étudiants dans leur présentation dédiée à leurs professeurs. 

L’école concernée accueille 51 élèves encadrés par six professeurs. L’objectif de ce voyage est de leur donner un meilleur accès à l’éducation et de meilleurs locaux. 

Un projet ambitieux

Le groupe d’étudiants souhaite se rendre sur place en juillet 2025 pour une durée de quatre semaines. Afin d’entreprendre plusieurs travaux dans l’école de Shree Bala Siddha, ils seront accompagnés d'ouvriers. Le but est de rénover l’entièreté des salles de classes. 

Les travaux consisteraient à la remise à neuf des locaux, à la réparation des fissures, à ragréer les sols et à faire la peinture des murs intérieurs et extérieurs. En plus de ces travaux, l’objectif serait d’installer un réservoir d’eau et un filtre purificateur afin de permettre un accès à l’eau potable à la fois pour le village et pour l’école. 

Pour réaliser leur projet, 10 000 euros doivent être récoltés. Début janvier 2025, les futurs ingénieurs ont lancé une cagnotte pour collecter les fonds nécessaires. Pour l’instant, 700 euros ont d'ores et déjà été donnés. Les élèves organisent également des actions sur leur campus et souhaiteraient demander les subventions du Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE). Le budget permettra également de fournir des uniformes scolaires, des sacs d’école et des fournitures scolaires aux élèves ainsi qu’un ordinateur et une imprimante à l’école. 

Une bragarde à l’initiative de ce projet

À l’initiative de ce projet, se trouve Catelle Mourgues. Cette  jeune bragarde de 20 ans a réalisé toute sa scolarité au collège de l’Estic avant de partir faire ses études secondaires à Reims. Après deux ans de classe préparatoire à Nancy, elle intègre l’école d'ingénieurs de Toulouse à la rentrée de septembre 2024. 

Ce voyage humanitaire est un objectif qui lui tenait particulièrement à cœur. « Ce projet représente pour moi une chance unique de m'ouvrir à une nouvelle culture tout en apportant mon aide, même à ma modeste échelle », déclare l’étudiante. « Cette expérience allie engagement, découverte et partage. Ce sont des valeurs qui me motivent. »

Pourquoi le Népal ?

Pour le groupe, le plus important était d’aller dans un pays sûr afin que leur établissement valide le dossier. « L’Asie nous attirait particulièrement et notre choix s’est porté sur le Népal, un pays marqué par des séismes, mais dont la résilience nous a interpellés », explique la jeune haut-marnaise. Le Népal est un pays précaire où la majorité de sa population vit avec 11 000 roupies népalaises par mois, soit l’équivalent de 80 euros. Un maigre salaire malgré l’activité touristique qui permet à certains habitants d’avoir un niveau de vie plus élevé. L’accès à l’eau potable y est difficile et très peu d’installations sanitaires sont accessibles.

Dans le monde, de nombreuses associations humanitaires viennent en aide aux Népalais dans le besoin. Les étudiants, eux, ont contacté l’association française à but non lucratif. Un objectif pour demain  qui vise à promouvoir l’éducation, l’accès à la santé et à l'eau pour tous. « Dès nos premiers échanges avec l’association, le courant est passé immédiatement, ce qui a renforcé notre envie de nous investir dans ce projet », appuie Catelle. 

L’association souhaite également réduire la détresse humaine et offrir de meilleures perspectives d’avenir aux populations dans le besoin.