L'ex-Leader Price de Saint-Dizier bientôt fermé ? Les salariés attendent des réponses

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Saint-Dizier

À Saint-Dizier, la situation du désormais ex-magasin Leader Price est toujours en suspens. Après des mois sans salaire, un changement d’enseigne et un réapprovisionnement partiel, le dénouement devrait être judiciaire. Nous vous proposons de faire le point.

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Cela fait dorénavant un mois que nous vous avons révélé la situation alarmante de l’ex-magasin Leader Price de Saint-Dizier. Pour rappel, les rayons du magasin étaient vides et les salariés n’avaient plus reçu leurs salaires depuis le mois d'août. L’affaire avait ensuite été ébruitée et pris une ampleur nationale. Après un changement d’enseigne et une réouverture le 20 décembre dernier, la situation semblait évoluer positivement pour le magasin Miamland City, même si les salariés n’avaient toujours pas perçu leurs salaires.

Vers une fermeture administrative ?

Une commission de sécurité est passée dans la matinée du 30 décembre au magasin Miamland City. Cette commission est obligatoire dès lors qu’un établissement reçoit du public. Elle effectue des contrôles concernant les dispositifs permettant de réduire les risques d'incendie, de faciliter l'évacuation du public et l'intervention des secours. Cette commission a été demandée directement par la Mairie de Saint-Dizier qui souhaite que la gérante réponde « à ses obligations en matière de sécurité et d’accessibilité. D’où la demande expresse de la commune de faire passer la commission de sécurité en fin d’année 2024. »

D’après nos informations, la commission a constaté plusieurs infractions par rapport à, notamment, la porte de sécurité et la porte d’entrée, mais également un problème d’alarme. La commission aurait accordé un délai de quinze jours au magasin pour se mettre aux normes. Un délai qui, au vu des différents travaux, semble difficile à honorer. La commission devrait se réunir le 13 janvier pour statuer d’une possible fermeture administrative du magasin.

Des salariés toujours désarmés

En guise de cadeau de Noël, les salariés ont reçu 1000 € le 24 décembre. Une prime, un salaire ou une avance ? Les salariés du magasin Miamland City ne le savent pas puisqu’en parallèle de cette somme, ils affirment ne pas avoir reçu de fiche de paie pour justifier ce paiement alors que c’est obligatoire. Pour rappel, le dernier salaire versé était à hauteur de 500 € en septembre 2024. Trois salariés ont décidé de saisir le conseil des prud’hommes. L’audience du jeudi 12 décembre au matin, au tribunal des Prud’hommes de Chaumont, a été renvoyée au 13 février 2025.

Mais alors, pourquoi les salariés continuent-ils de se rendre sur leur lieu de travail ? De leur côté, la réponse est simple, les salariés ne veulent pas que cela soit considéré comme un abandon de poste. Si le service public indique qu’en cas de « retard de paiement ou de non-paiement de votre salaire, la loi vous autorise à cesser votre travail », cette déclaration est à nuancer. En effet, elle comporte des risques, car « le salarié doit s’assurer que la situation justifie réellement l’exercice de ce droit, sinon, l’employeur pourrait considérer l’arrêt de travail comme une absence injustifiée, voire une faute grave » d’après Capital.

Image fournie par le Collectif Citoyen 52

Un approvisionnement partiel

Depuis son changement d’enseigne, le magasin Miamland City continue d’être approvisionné partiellement. Mais cela ne permet pas d’attirer suffisamment de clients : « Il n’y a presque pas de clients et les produits sont en date courte, donc ils vont partir à la poubelle » souligne Nicole Samour, représentante du collectif citoyen 52 qui suit l’évolution de la situation. Les prix sont également jugés trop élevé par la clientèle habituée aux prix discount pratiquée par l’ancienne franchise Leader Price et en comparaison aux autres grandes surfaces présentes à Saint-Dizier : « les clients rentrent et ressortent aussi tôt, les prix sont trop chers alors que les prix ont déjà été baissés deux fois ».

Les autorités locales ont été altérées après la publication de notre reportage début décembre. Elles avaient alors permis aux salariés de bénéficier de la petiote épicerie au centre-ville de Saint-Dizier. Le sujet avait par ailleurs été abordé en conseil municipal, mais depuis, Nicole Samour affirme : « La mairie ne répond pas à mes messages, c’est silence radio ».

Contactée, Rachel Blanc, adjointe aux commerces à la Mairie de Saint-Dizier nous confie : « Depuis que nous avons eu connaissance de la gestion défaillante, nous avons, avec le maire, échangé plusieurs fois avec la gérante pour lui mettre la pression afin qu’elle réponde à ses obligations. »« Si le maintien de ce magasin, apparait comme essentiel pour la vie du quartier, il doit se faire en respectant les salariés, et notamment en leur payant les rémunérations qui leur sont dues. Bien entendu, avec les services de l’État, nous suivons attentivement l’action de l’exploitante qui doit prendre ses responsabilités ».Contactée, la propriétaire du magasin n’a répondu à aucune de nos sollicitations.

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Paul Deswattines
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Publié le
3/1/2025
à
17:00
Modifié le
4/1/2025
à
11:15

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