Chaque année, des milliers de patients nécessitent des traitements issus du plasma humain pour combattre des maladies graves. Pourtant, la France reste largement dépendante des importations, faute de donneurs en nombre suffisant. L'Établissement français du sang (EFS) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme et appelle à la mobilisation.

Une demande en forte augmentation

Le plasma est la partie liquide du sang qui contient des protéines et des anticorps essentiels pour le traitement de nombreuses pathologies. Les immunoglobulines, par exemple, sont utilisées pour soigner des déficits immunitaires, des maladies auto-immunes ou certaines affections neurologiques. Mais alors que les besoins explosent, notamment avec le vieillissement de la population et l’amélioration du diagnostic de certaines maladies, les dons restent insuffisants.

En 2024, seulement un tiers des besoins en plasma a été couvert par les collectes de l’EFS. Le reste provient de l’étranger, principalement des États-Unis, où les donneurs sont rémunérés, contrairement à la France, qui prône un modèle éthique basé sur le volontariat et la gratuité. L’objectif de l’EFS est ambitieux : collecter 70 000 dons supplémentaires cette année pour réduire cette dépendance et garantir un approvisionnement local.

Un engagement régional en Grand Est

La région Grand Est n’échappe pas à cette problématique. En 2024, 23 881 personnes y ont donné leur plasma, soit une hausse de 15 % par rapport à l’année précédente. Mais pour répondre aux besoins d’ici 2028, il faudra 30 000 donneurs supplémentaires.

Pour sensibiliser le public, l’EFS multiplie les actions : affichage en centre-ville, spots publicitaires sur les plateformes de streaming, campagnes sur les réseaux sociaux et applications mobiles géolocalisées. Des maisons du don sont accessibles dans plusieurs villes comme Troyes, Reims, Nancy, Metz, Strasbourg, Colmar et Mulhouse.

Comment donner son plasma ?

Le don de plasma, différent du don de sang classique, dure environ 1 heure et s’effectue sur rendez-vous. Après un prélèvement, le plasma est séparé des autres composants sanguins, qui sont réinjectés au donneur. Cette procédure permet de donner plus fréquemment que pour le sang total.

Les personnes intéressées peuvent prendre rendez-vous via le site dondesang.efs.sante.fr ou l’application mobile "Don de sang". Chaque geste compte et peut changer des vies.