La région Grand Est fait partie des régions où les services à la personne sont les moins utilisés par les habitants. Un ménage sur huit a eu recours à ce service en 2019. Cependant, d’après deux études de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiées le 21 janvier, ce nombre augmenterait avec 65 000 ménages supplémentaires d'ici à 2050 par rapport à l’année 2018.
Une population vieillissante
Dans la région Grand Est, près de 300 000 ménages ont fait appel aux services à la personne (SAP) en 2018. Ces services servent notamment à apporter une aide dans la vie quotidienne. Ceux qui peuvent en bénéficier sont par exemple les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap.
Trois facteurs influencent essentiellement les habitants à se tourner vers l’aide à la personne :
- Le niveau de vie
- L’âge
- La composition des ménages
Dans le Grand Est en 2019, 1 260 euros ont été dépensés par la moitié des ménages pour ces services. 34 % des ménages les plus aisés ont eu recours à ces services contre 3 % des ménages un peu plus modestes.
D’après l’INSEE, l’accroissement des demandes de SAP s’explique essentiellement par le « vieillissement de la population » dans la région et par la « réduction de la taille des ménages ». Selon l’organisme, en 2050, 12 % des personnes seront âgées de 80 ans ou plus et 50 % des foyers aux besoins seraient des personnes dans cette tranche d’âge. En 2018, ces ménages étaient près de 86 000, mais dans 30 ans, ils seront 160 000. De leur côté, les moins de 35 ans ne représentent que 3 % des demandeurs.
Certains territoires sont toutefois plus touchés que d’autres par cette hausse prévisionnelle. La Marne, par exemple, fait partie des départements avec le séjour hospitalier annuel le plus élevé avec 13,5 %.
Une demande d’emplois plus forte
Cette progression des demandes de SAP devra automatiquement s’accompagner d’un plus grand besoin en termes d’emplois. Dans le secteur en 2050, l’INSEE prévoit 88 000 salariés nécessaires pour répondre à la demande, soit 16 000 de plus qu’en 2018.
L’organisme précise tout de même qu’il s’agit d’une « estimation basse ». D’après l’INSEE, une partie de ces emplois seraient dédiés à l’assistance et à l'accompagnement des personnes âgées ou dépendantes. Les enjeux de recrutement et de formation vont augmenter dans ce secteur qui souffre d’ors et déjà d’une faible attractivité.