Le viaduc ou encore les tourelles du Vieux Chaumont font désormais partie de la nouvelle typographie de la ville. A l'occasion des journées européennes du patrimoine, la capitale du graphisme a dévoilé sa nouvelle identité visuelle lors d’une présentation officielle ouverte à tous les chaumontais. Un nouveau logo donc, mais aussi des icônes inspirées du patrimoine.
Après plus de deux ans de travail, le studio de graphisme parisien Balginger Vu-huu, a imaginé 250 pictogrammes ainsi qu’une nouvelle police de caractères propre à la ville haut-marnaise. Ce langage doit “souligner les attraits de la ville, montrer son dynamisme, la diversité de ses activités et étendre sa renommée”, précise Christine Guillemy, maire de Chaumont.
Des lettres designées avec le gabarit des feuilles A4
“Avant de commencer on a fait de longues recherches pour en savoir plus sur l’histoire de la ville, ses particularités, on rencontre les chaumontais, les commerçants”, explique Vu-Huu, un des deux graphistes créateurs de l’identité.
Les artistes ont souhaité créer une typographie qui parle à tout le monde, même aux personnes qui ne connaissent pas le domaine des arts graphiques. L’idée : créer un pont entre les professionnels du graphisme et les chaumontais.
A partir d’un format connu de tous, la feuille A4, ils ont designé des lettres arrondies et colorées qui fonctionnent comme des “legos”. “On peut combiner les lettres mais aussi les pictogrammes entre eux pour raconter des histoires avec un langage typographique”, se réjouit Toan Vu-Huu.
“Les chaumontais doivent s’approprier cette nouvelle identité”
“Ce changement d’identité visuelle est aussi l’occasion pour les habitants de Chaumont d’utiliser à leur guise cette nouvelle typographie”, affirme la maire de Chaumont. En effet, la police qui se prénomme Dina Chaumont est disponible en libre utilisation grâce à l’application du même nom ou sur le site internet bvhtype.com.
Pour la ville, il est important que les chaumontais puissent l’adopter et se l’approprier. “Comme elle est en libre service, n’importe qui peut récupérer des lettres ou des pictogrammes pour se créer un tee-shirt ou pour jouer avec. C’est notre patrimoine vivant et immatériel”, conclut-elle.