Dans la Haute-Marne, la Meuse et l'Aube, la question des logements inoccupés ne cesse de préoccuper les habitants et les élus locaux. Selon les chiffres de l'INSEE relayés par France 3 Grand Est, le taux de vacance dans ces départements atteint des sommets avec 8,5 % pour la Meuse, 7,8 % pour la Haute-Marne et 7,1 % pour l'Aube. Ce constat, tiré d'une étude récente de l'Insee, montre que le phénomène concerne surtout les communes rurales.
"Les territoires ruraux, qui sont plus touchés, possèdent un parc de logements souvent anciens et de petites tailles, ce qui peut en partie expliquer cette vacance", rapporte Sophie Villaume de l'Insee Grand Est, selon France 3 Grand Est. Ces habitations, typiques des bourgs ruraux, souffrent d'une attractivité moindre due aux coûts potentiels de rénovation et à une demande en logements qui n'évolue pas au même rythme que dans les zones urbaines.
Les raisons d'une vacance prolongée
La Haute-Marne et la Meuse, malgré leur charme rural et leur riche patrimoine, sont confrontées à un cercle vicieux où les logements vacants alimentent la baisse d’attractivité de leurs localités. "Ce sont souvent des logements qui nécessitent d'importants travaux pour être remis aux normes, ce qui représente un frein à leur occupation", souligne France 3 Grand Est, citant l'expertise de Sophie Villaume. Les petites maisons, surtout situées dans des communes à l'habitat dispersé, sont également moins recherchées, ce qui les rend plus susceptibles de rester inoccupées sur de longues périodes.
Face à cette situation, des initiatives locales cherchent à inverser la tendance. Les solutions passent notamment par des aides à la rénovation, l'ajustement des politiques d'urbanisme et une meilleure adaptation des logements aux besoins contemporains.