« Mon véhicule c’est l'espoir, mon carburant votre soutien et mon moteur c’est l’amour. » Voilà la citation préférée de Benjamin Cattiau. Ces derniers jours, il n’a cessé de se la répéter. Un mantra qui lui permet de tenir son défi colossal : courir 48 marathons en 48 jours. 

Depuis le 10 juin, ce sportif originaire de Lille traverse le Nord-Est de la France en courant. « Les marathons sont un prétexte, avoue Benjamin. Mon but, c'est de sensibiliser le public à la préservation de l'eau douce. Ce défi, c’est une mise en lumière de la cause que je défends. »

Une mission de sensibilisation

Benjamin Cattiau se veut messager de l'Institut du Sport Durable. Avec cette structure, il réalise chaque année un défi pour mettre en lumière les grands enjeux environnementaux qui touchent le sport. 

Sa nouvelle initiative, intitulée MaratH₂O, a pour but de rencontrer les gens et de les sensibiliser à l'importance de l'eau douce. « C’est une ressource essentielle et pourtant on a tendance à l’oublier et à la gaspiller », explique le coureur. 

Depuis le début de son périple, il est intervenu auprès de 1400 personnes à travers 41 rencontres dans des écoles, des centres communautaires et auprès des élus locaux.

Une première en Haute-Marne

Ce jeudi, Benjamin était de passage à Saint-Dizier. Il est ensuite reparti vendredi 19 juillet en direction de Joinville. « Je ne connaissais pas du tout le département et pourtant j’ai trouvé les gens vraiment très accueillants », confie-t-il. 

Accompagné par un cycliste, il n’a pas eu un parcours calme et tranquille. « Physiquement, je tiens mais c’est difficile mentalement », avoue le coureur. Ces derniers jours, il a enchaîné les mauvaises nouvelles. Un vélo cassé, des chemins très boueux à cause de la météo. La pluie et la grêle ont mis à rude épreuve son moral. « C’est une belle aventure mais j’en peux plus », crache-t-il. 

En dépit de la difficulté, Benjamin persévère. À chaque étape, il loge chez l’habitant et prône l’entraide et la solidarité. « Il ne faut pas avoir peur de l’autre », insiste-t-il. 

L’aventure continue

Benjamin est en route vers l’Alsace, où il arrivera le 28 juillet. « Il était logique que la ligne d’arrivée soit proche de la plus grande nappe phréatique de France », précise Benjamin.  Sa destination finale, il l’a choisie avec soin. Ungersheim, dans le Haut-Rhin est considérée comme « le meilleur exemple en matière de transition énergétique en France. »

Pour garder une trace de son périple, un documentaire de 12 minutes est en cours de tournage pour immortaliser cette incroyable aventure humaine et écologique. Pour Benjamin Cattiau, chaque marathon est un pas de plus vers « un avenir meilleur pour notre planète ». Pour ce père de famille, ce défi est une façon de montrer que « rien n’est impossible et qu’il se mettre en action pour faire bouger les choses. »