Après neuf jours d’attente et de suspense, Emmanuel Macron a enfin dévoilé le nom de son nouveau Premier ministre ce vendredi 13 décembre, succédant à Michel Barnier. François Bayrou, âgé de 73 ans, président du MoDem et un allié historique du président de la République. À 8 h 30, le nouveau Premier ministre est arrivé à l’Élysée pour rencontrer le chef de l’État. Il est reparti au bout d’1 h 45 d'entretien.
Réaction des politiques
Sur son compte X, le parti politique de La France insoumise a déclaré : « Bayrou sera censuré. Macron devra s'en aller ». Laurence Robert-Dehault, députée RN et conseillère départementale de Haute-Marne a ajouté également sur son compte X que « (...) nos lignes rouges restent inchangées : pas d’augmentation d’impôts et préservation du pouvoir d’achat des Français ! »
Pareil pour le député RN de la 1er circonscription, Christophe Benz, l’important maintenant est de voir les résultats. « Le gouvernement Bayrou ne peut pas être un énième gouvernement Macron car ce ne serait pas conforme à la volonté populaire et aux enseignements des dernières législatives. »
Pour la Marne, le député du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoire Charles de Courson est clair : la priorité c’est la France. « Avant de juger, attendons d’abord son programme et sa déclaration de politique générale ainsi que la composition du gouvernement. Nous jugerons sur pièce. La priorité c’est la situation du pays. »
Pour la Meuse, même avis qu’en Haute-Marne. Contacté cette après-midi le député RN de la 1ère circonscription de la Meuse s'est exprimé sur le sujet.
Comme nous le répétons depuis des mois, pour le Rassemblement national la question du « quoi » est bien plus importante que celle du « qui ». Le nouveau gouvernement sera jugé sur ses actes, et non sur ses promesses
Priorités du nouveau gouvernement
Des dossiers urgents à traiter pour le nouveau Premier ministre en commençant par un pacte de non-censure, une concertation entre les partis de gauche et de droite. François Bayrou aura un temps d’adaptation très réduit. Il devra s’attaquer directement à un chantier d’envergure : le budget pour 2025 avec un calendrier absolument inédit.
Emmanuel Macron avait annoncé une loi spéciale, permettant de lever l’impôt au premier janvier et donc d’assurer le fonctionnement des services publics. Alors évidemment, cette loi n’a pas pour but de remplacer le projet de loi de finance pour l’année prochaine, mais bien pour laisser du temps à François Bayrou de présenter son futur budget.