« Les activités de la chasse se doivent d’être compatibles entre elles. Mais depuis plusieurs années, les agriculteurs subissent des dégâts causés par un gibier excédentaire sur leurs cultures » expose Xavier Delarue, l'actuel Préfet de la Meuse. 

La chasse, enjeu majeur à l’échelle du département de la Meuse voit naître depuis plusieurs mois, voire années un travail de collaboration entre les fédérations de chasseurs et les agriculteurs. « Il faut comprendre la différence entre les massifs forestiers et le reste » explique  le Préfet. L’enjeu est de faire le point sur les régulations des chasseurs et collectifs sur la faune sauvage. 

Des discussions fructives

Plusieurs heures de discussions et de négociations ont permis un accord conclu entre les fédérations de chasseurs et le gouvernement, « nous avons mis en place des outils d’aide, dans les massifs qui posent soucis », poursuit le préfet

Les massifs de la Meuse qui occupent ¼ du territoire meusien voient naître des dégâts forestiers causés par différents types d’espèces sauvages : les sangliers, les cerfs et les chevreuils.  

En termes de chiffres, le prélèvement d’espèces sauvages concernant les sangliers a été compté à 17 129 espèces sans atteindre le seuil de 210 00 espèces espéré pour la saison de chasse 2022-2023.  

La répartition des chasseurs concernant les prélèvements d’espèces pour les cerfs et les biches reste compliquée. La cassée des arbres de ces espèces complique la préservation des massifs forestiers : « Un million a été dépensé par l’État pour soutenir financièrement les chasseurs dans leur opération de prélèvements d'espèces » rapporte le préfet. 

« Parmi les 6000 chasseurs présents dans la Meuse et les 10000 en activité dans ce département, les espèces de sangliers ne sont chassées qu’en minorité alors qu’ils devraient l'être pour une plus grande préservation des cultures, » avance le Préfet de la Meuse.