Même si le temps reste relativement clément en ce début du mois d’octobre et que la pluie n’est visiblement pas au rendez-vous, cela n’empêche pas au réservoir du Lac du Der d’avoir un niveau d’eau au-dessus de l’objectif fixé. “On est très bien. On est sur la même courbe d’exploitation que l’année dernière. Par rapport à la courbe théorique, nous sommes même à 22 millions de mètres cubes de ce qu’on devrait être.” nous explique Jérôme Brayer, responsable unité du Réservoir Marne chez Seine Grand Lac “Le fait d’être au dessus de la courbe rhétorique est une bonne chose car on souhaite avoir une réserve d’eau suffisante. Si on est sur un automne encore sec, on est sûr d’avoir une marge de manœuvre est de sécurité”. Cette anticipation est dûe au années sèches qu’à connu le territoire afin de garder une manœuvre suffisante pour avoir assez d’eau puisque, en théorie, Seine Grand Lac reprend de l’eau au sein du réservoir de la Marne à partir du 1er novembre. Cependant, cette action ne s’est faite qu’à la mi-novembre l’année dernière face à la sécheresse.
Un taux de remplissage à 36%
A l’heure à laquelle ces lignes sont écrites, le taux de remplissage est de 36%. Ce qui est “normal voir même confortable” selon Jérôme Brayer. Sur les 350 mètres cubes de la capacité de remplissage du réservoir de la Marne, le volume d’eau est actuellement de 122 millions mètres cubes. “Avec un débit constant depuis le début du mois d’août, il n’y a eu aucun impact sur la gestion de l’eau du lac”. Avec les stations de vigilances, le seul seuil atteint a été signalé à Châlons-en-Champagne avec une mesure de seulement 12 mètres cubes contre 33 mètres cube à ce jour. Pour Jérôme Brayer, “nous sommes loin des seuils de vigilance.”
Le soutien d’étiage, indispensable dans la gestion et la distribution d’eau
L’établissement public territorial de bassin Seine Grand Lac a pour mission principale du soutien d’étiage, c’est-à-dire du débit minimal d’un cours d’eau notamment dans la gestion des crues. Concernant le Réservoir de la Marne, il est rempli du 1er novembre au 30 juin. A partir de cette dernière date jusqu’au 1er novembre de l’année suivante, les employés vidange grâce au soutien d’étiage pour redistribuer l’eau garder durant la période hivernale. A chaque été et automne, 70 à 95 % de l’eau de la Marne provient du Lac du Der. Ce soutien d’étiage est essentiel dans la gestion d’eau et la redistribution d’eau aussi bien pour la navigation, l’eau potable mais aussi pour la dilution des polluants en aval du réservoir.
Une vidange anticipée
Cette année, la vidange a commencé plus tôt que prévu à cause d’un mois de juin très sec. A cause d’un débit très bas de la Marne, la vidange a débuté le 14 juin au lieu du 30 juin. Le bassin principal est vidangé en première tandis que le bassin nord et le bassin sud sont utilisés pour un étiage tardif. Ce sont deux réservoirs supplémentaires qui assurent l’activité nautique. Actuellement, le débit de l’eau est à 3.2 mètres cubes par seconde du côté de Saint-Dizier contre 27 mètres cubes par seconde derrière le Lac du Der.