A la majorité, les conseillers départementaux ont adopté jeudi dernier le budget primitif 2024. Un budget contraignant puisqu’il nécessite 5 millions d’euros d’économies. Et pour la première fois, le niveau d’épargne nette est nul, voire négatif.  

Le Conseil Départemental a établi, jeudi 14 décembre, son budget primitif pour l’année 2024 à 254 millions d’euros en fonctionnement et 36 M€ en investissement.

Un fonds de sauvegarde à 3,2 millions d’euros

En cette fin d’année 2023, avec des indicateurs financiers virant à l’orange voire au rouge, le Président du Conseil départemental de la Meuse, Jérôme Dumont, a annoncé l’obtention d’un fonds de sauvegarde versé par l’État de 3,2 M€. Cette ressource financière préfigure la signature d’un Pacte Meuse en 2024 avec différents partenaires dont l’Etat, la Région Grand-Est, les EPCI et les chambres consulaires. 

Ce pacte permettra le développement territorial et d’offrir également un accompagnement plus efficace dans les projets structurants selon le Président du département,

« avec mon exécutif et les services nous œuvrons à trouver des solutions pragmatiques pour bâtir une Meuse ambitieuse et inspirante, tournée vers l’avenir. »

Une résilience environnementale prévue

Au lendemain de la signature d’un accord à la COP28 qui s’est tenu avec les dirigeants internationaux à Dubaï, Jérôme Dumont a annoncé « un choc de décarbonation » pour le Département afin de s’engager dans une résilience environnementale pour les générations futures.

« Ce budget donne une traduction concrète à notre engagement pour la résilience environnementale. C’est un engagement résolument fort en faveur des générations futures. Dès 2024, un collège, celui des Avrils à Saint-Mihiel sera équipé en panneaux photovoltaïque, nous inaugurons le nouveau bâtiment du collège de Revigny, réalisé avec des matériaux biosourcés et le projet de rénovation au collège de Commercy avance bien », explique le président du département de la Meuse.

L’action sociale au cœur du budget 2024

2024 verra la concrétisation du Pacte des Solidarités avec des engagements mutuels forts et un budget social à hauteur de 135 millions d’euros. Le département souhaite donc mettre les solidarités au cœur de l’action politique avec un engagement pour l’insertion professionnelle avec notamment l’expérimentation de France Travail prévue en 2024. Pour Jérôme Dumont, « France Travail est une autre étape qui marquera l’année, nous avons déjà pu démontrer tout le panorama de nos actions. En particulier l’expérimentation Territoire Zéro Chômeur qui doit être renforcée. »

Le dispositif “Jamais seul en Meuse” continuera d’être mis en avant pour l’accompagnement à domicile avec les SAAD, qu’au sein des EHPAD. « Bien vivre en Meuse, cela signifie aussi bien vieillir. C’est plus qu’un objectif, cela doit devenir un engagement » explique le Président. « Dans un premier temps, une campagne de communication couvrant l’ensemble du champ du social va voir le jour. Car cela reste notre cœur de compétence, et cela mobilise l’essentiel du budget que l’on présente aujourd’hui.  »

Autre effort financier et autre choix prioritaire pour la sécurité des Meusiens : la contractualisation signée le week-end dernier avec le SDIS de la Meuse, en cohérence avec le nouveau schéma départemental d’analyse et de couverture des risques.