Pierre s’apprêtait à passer une bonne soirée avec sa femme et son fils de 18 mois ce jeudi 6 avril. Mais la soirée a pris un autre tournant.
Aux alentours de 18 heures, le couple avec leur enfant décide de se rendre en voiture au centre-ville de Saint-Dizier. Arrivé au carrefour Henri Rollin près de l’hôpital André Breton, un chauffard leur coupe la priorité. Des coups de klaxon et des insultes sont échangés avant que la famille ne se gare sur le parking de l’agriculture, face au parc du Jard.
À son tour, le chauffard se stationne en warning à leur hauteur puis il descend. « J’ai essayé de discuter avec lui, mais rien n’y faisait », explique Pierre encore bouleversé.
Les esprits s’échauffent, des insultes fusent, l’individu retourne alors à sa voiture.
« C’est là qu’il a ouvert sa boîte à gant et honnêtement j’ai vraiment eu peur de ce qu’il allait sortir. Ça aurait pu être une arme ». C’est une bombe lacrymogène que récupère l’agresseur, qu’il vide alors sur le visage de Pierre. « Ça m’a brûlé les yeux, je ne voyais plus rien ».
« Mon fils et ma femme ont aussi respiré le gaz »
Le gaz pénètre également dans la voiture, où se trouvent encore la femme de Pierre, asthmatique, et son jeune fils d’un an et demi. « Le petit s’est mis à se gratter le visage, ça devait le démanger, c’est pour ça qu’il a ces griffures aujourd’hui ».
Lorsque Pierre retrouve ses esprits, il tente de maîtriser l’individu. Ce dernier lui assène un coup de poing dans la joue droite avant de repartir en trombe. Aussitôt, les forces de l’ordre sont appelées et se déplacent sur les lieux, prenant en charge la famille et débutant les premières constatations ainsi que les recherches à l’aide des caméras de vidéoprotection.
« Même si nous étions choqués, nous avons appelé la police qui nous a pris en charge rapidement », indique Pierre.
La famille a porté plainte et l’individu, « a pu être identifié grâce à la plaque d’immatriculation de sa Clio 3”, a précisé le procureur de la République. Une enquête est en cours.