Mardi 26 janvier 2016, un éboulement mortel s’est produit au bout d’une galerie d’expérimentation du laboratoire souterrain de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) de Bure. David Viarre, un technicien de 42 ans, y perd la vie. 

Huit ans après le drame, en février 2024, les représentants des Antea France, le maître d’œuvre et Eiffage Génie civil, l’employeur étaient jugés par la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bar-le-Duc. 

Manquement aux règles de sécurité ? 

Poursuivies par la justice pour « homicide involontaire par manquement aux règles de sécurité », les avocats des deux entreprises avait plaidé la relaxe lors de l’audience. Les deux parties ont donc été relaxées ce jeudi 4 avril. 

« La sécurisation du chantier était insuffisante », avait avancé le substitut du procureur, selon l’article du journal barisien l’Est Républicain paru le 9 février dernier. Selon lui, l’entreprise aurait dû mieux prévenir le risque d’accident, en utilisant des boulons de 12 mètres de long au lieu de ceux de 6 mètres mis en place. Le béton projeté aurait également été appliqué trop tard, laissant la roche à nu trop longtemps.

Sitôt le jugement de relaxe prononcé par le tribunal, le ministère public a décidé de faire appel. Il avait requis 30 000 euros d’amende contre chaque entreprise en première instance. L’affaire sera donc rejugée, par la Cour d’appel de Nancy.