Mardi 26 janvier 2016, un éboulement mortel s’est produit au bout d’une galerie d’expérimentation du laboratoire souterrain de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs de Bure. En début de semaine, une audience s’est tenue à Bar-le-Duc.
C’est un drame qui avait défrayé la chronique. La mort d’un technicien de 42 ans dans le laboratoire souterrain de l’Andra. Le mardi 26 janvier 2016, un accident de chantier s’est produit au bout d’une galerie d’expérimentation.
« Alors en cours de creusement, trois salariés de l’entreprise Eiffage GC y intervenaient, explique Audrey Guillemenet, responsable relations presse de l’Andra. L’un d’eux, David Viarre, est malheureusement décédé ». L’accident a eu lieu alors que les trois employés effectuaient une opération de confortement, « maintes fois réalisée par le passé », poursuit-elle.
L’heure est au procès
Huit ans plus tard, l’entreprise et le maître d’œuvre du chantier, Antea France, ont comparu mardi 6 février devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, pour homicide involontaire par manquement aux règles de sécurité.
Le travail du technicien consistait en « la pose de boulons et de treillis sur les pourtours de la galerie afin de consolider la roche avant de mettre en place le soutènement », détaille Audrey Guillemenet. A l’époque, un pan du front de taille a glissé et plusieurs mètres cubes de roche sont tombés entraînant la mort de David Viarre.
« La sécurisation du chantier était insuffisante », a martelé le substitut du procureur durant l’audience, selon l’article du journal barisien l’Est Républicain. L’entreprise aurait dû, selon lui, mieux prévenir le risque d’accident, en utilisant des boulons de 12 mètres de long au lieu de ceux de 6 mètres mis en place. Le béton projeté aurait également été appliqué trop tard, laissant la roche à nu trop longtemps.
Le jugement a été mis en délibéré au 4 avril. Pour rappel, l’Andra n’est pas partie dans ce procès.