C’est une entreprise qui fait partie du patrimoine barisien depuis presque 80 ans, mais Bergère de France aurait bien pu disparaître. En sursis depuis la crise sanitaire, l’entreprise s’est déclarée en cessation de paiements et a été placée en liquidation judiciaire en avril dernier. Le point d'orgue d’une longue chute financière.
Une SCOP pour sauver l’entreprise
À l’initiative de l’ancien directeur commercial, les salariés décident alors de prendre leur destin en mains et de s’associer en créant une SCOP, une société coopérative dont les salariés sont les associés majoritaires. Ils détiennent au moins 51 % du capital social et chaque salarié associé dispose d’une voix. Pour Bergère de France, 57 salariés ont suivi le projet de SCOP soit près d’un tiers des anciens employés.
Le début d’une nouvelle ère
Le 21 octobre dernier, c’est la délivrance ! Le tribunal de commerce a validé la reprise de l’entreprise par la SCOP. La stratégie de la nouvelle équipe dirigeante est d’abord de pérenniser l’entreprise. Des choix forts ont déjà été entrepris, comme l’arrêt de la production de la laine fantaisie et un partenariat avec les maisons de la presse. Dans un second temps, Bergère devait connaitre un changement de stratégie plus important.
Pour rappel, dans les années 80, Bergère de France comptait près de 1000 salariés avant de connaitre un long déclin. C’est aujourd’hui l’un des symboles de la désindustrialisation française. Avec ce nouveau souffle, les salariés espèrent faire vivre encore longtemps ce morceau de patrimoine barisien.