C’est le quotidien de Sophie. Depuis plusieurs mois, cette locatrice du bâtiment Ardennes de Saint-Dizier vit des moments difficiles dans son appartement. Les murs sont couverts de taches sombres dues à l’humidité. Les fenêtres laissent le froid s’infiltrer et des restes de cigarettes sont lancés sur son balcon par ses voisins.
Dans la cuisine, elle retrouve parfois des traces de moisissures sur ses ustensiles. Le chauffage n’est la plupart du temps pas allumé et le froid s’installe de plus en plus à l’arrivée de l’hiver. Malgré cela, Sophie continue de recevoir des factures énergétiques qu’elle juge bien trop élevées.
Un problème de mentalité selon l’OPH
Pour Sophie, cela ne s’arrête pas qu’à son logement. Pour elle, tout l’immeuble est impacté. Dans les parties communes, les murs sont fissurés, l’éclairage défaillant, et des cafards peuvent circuler dans les escaliers. Les poubelles sont régulièrement vandalisées. Le voisinage se montre parfois même dangereux
À Saint-Dizier, plus de 7000 personnes vivent dans les locations de l’OPH. Le parc compte aujourd’hui plus de 3750 logements datant des années 60 - 70. Depuis toujours, l’office est confronté à ce genre de signalements. Pour éviter ce genre de situations, l’OPH a recruté et mis en place plusieurs solutions pour faciliter les remontées d’informations et les échanges.
Le bâtiment Morvan aussi impacté
Pour certains, ce n’est pas suffisant. Pour attendre Noël, Michel Marie, habitant du bâtiment Morvans, a décidé de créer un calendrier de l'avent pour pointer du doigt certains problèmes.
À plusieurs reprises depuis 2016, il contacte l’OPH. À chaque fois, aucune réponse faite par l’office ne le satisfait. C’est dans son bureau qu’il passe plusieurs heures par jour pour confectionner son calendrier de l'avent. Dans ces lieux, les portes n’ont plus de serrure, tout le monde peut accéder au local technique. Mais ce ne sont pas les seuls problèmes…
Des caméras ont été installées dans le hall de l’immeuble, pourtant, d'après Michel, les vitres sont régulièrement cassées. Une porte d’entrée dans le bâtiment ne ferme plus. Selon lui, cela ouvre aux incivilités au sein du bâtiment. Pour l’OPH, ces désagréments sont liés à un changement de mentalités. Chaque année, des milliers de signalements similaires sont adressés à l’OPH. Les habitants, souvent excédés, attendent des solutions concrètes.