19 heures. Le discret village de L'Isle-en-Rigault se mue en ligne de départ. Je me glisse alors au milieu du peloton pour essayer de comprendre cette folie du trail. Rapidement, la route s'élève, laissant le coucher de soleil venir admirer tous les courageux. Une première partie technique, sous les dernières lueurs du jour, fait le bonheur de tous ces mordus de chemins.
La beauté du trail en nocturne
Mais rapidement, la vision devient sombre. La forêt semble se refermer sur elle-même et sur les coureurs, nous obligeant à allumer nos lampes. En nocturne, les repères se perdent et la course se durcit. Qu'importe, tous ont une certaine tolérance à l'effort et à la douleur.
S'ensuivent de longues mais belles minutes de procession ténébreuse. Des sensations amplifiées à la seule lumière de nos frontales. Sur un terrain particulièrement gras, nos pas deviennent lourds.
Les efforts payent
Et finalement, après 12 km d'effort contre la nuit et le parcours, L'Isle-en-Rigault nous attend. Au bout de 1, 12 ou 31 km, le bonheur d'avoir vécu ces instants suspendus et d’avoir rallié la ligne d’arrivée efface toutes les douleurs. Comme moi, plus de 500 finishers ont partagé le traditionnel repas d'après course. L'esprit du trail, lui aura illuminé la nuit meusienne.