Au lendemain du spectaculaire accident aérien impliquant deux avions de la Patrouille de France, l’heure est au constat et à la réorganisation pour l’entreprise Calin. Sur le site de la centrale à béton, les traces de l’impact sont encore visibles : des silos carbonisés témoignent de la violence du choc survenu mardi, vers 15 h 35.
Un périmètre encore sécurisé
Alors qu’ils étaient en entraînement au-dessus de la base aérienne 113, deux Alpha Jet se sont percutés en pleine manœuvre. Les trois pilotes ont réussi à s’éjecter rapidement et ont atterri en parachute, indemnes. Aucun blessé n’est à déplorer au sol, bien que l’un des avions se soit écrasé directement sur les installations de l’entreprise Calin. Le second appareil aurait terminé sa course à proximité des étangs de la Ballastière.
Mardi soir, la RN4 a été coupée à la circulation pour faciliter les recherches de débris. Ce mercredi, elle a été progressivement rouverte. Seule la route départementale 221, menant à Villiers-en-Lieu, reste barrée. De chaque côté, la police municipale filtre les accès. Seuls les secours, les habitants, les militaires et les professionnels peuvent franchir les barrages. Sur les lieux, une importante présence militaire se fait toujours sentir. Plusieurs soldats procédaient ce mercredi après-midi à un ratissage minutieux de la zone.
Une activité stoppée à Saint-Dizier
Dans un communiqué de presse, l’entreprise Calin confirme que son site de Saint-Dizier est à l’arrêt. Un des Alpha Jet s’est écrasé sur la centrale à béton, impactant fortement l’activité. L’entreprise exprime son soutien aux pilotes et à ses collaborateurs : « Nos pensées vont avant tout aux pilotes impliqués dans cet accident, ainsi qu’à l’ensemble de nos collaborateurs affectés », écrit la direction dans le communiqué publié mardi soir.
Calin informe ses partenaires qu’elle ne peut plus livrer de béton ou de granulats depuis le site de Saint-Dizier. Toutefois, « nous continuons à vous approvisionner depuis nos autres implantations sans aucune difficulté », précise-t-elle. Les livraisons sont redirigées notamment depuis Rachecourt-sur-Marne, Varney, Moëslains et Magneux.
Malgré les dégâts, Calin assure maintenir sa résilience et sa mobilisation. « Notre entreprise reste debout et continue d’avancer grâce à la mobilisation de nos équipes », conclut le communiqué.