Le 25 mars 2025, un accident rare et spectaculaire a secoué le secteur de Saint-Dizier lorsque deux avions Alpha Jets de la Patrouille de France se sont écrasés peu après 15h30. Le crash s'est produit lors d'un entraînement près de la base aérienne 113, à proximité de Villiers-en-Lieu.

Trois pilotes éjectés avec succès

Selon les premiers éléments fournis par les autorités, les deux pilotes des avions en question, ainsi qu’un troisième co-pilote occupant le siège arrière d’un des appareils, ont réussi à s’éjecter au moment de l'impact. Tous trois ont déclanché leurs parachutes et ont été rapidement localisés avant d'être pris en charge par les secours. Bien que l’un des pilotes ait été légèrement blessé, aucun ne l'est sérieusement La Préfète de la Haute-Marne, Régine Pam, a précisé que "les pilotes sont conscients, parlent et marchent" après l'accident, soulignant que leur état n'était pas critique.

Un avion termine sur une centrale à béton

L'un des Alpha Jets a heurté une centrale à béton de l’entreprise "Calin", située sur la route de Villiers-en-Lieu. L’impact a provoqué une explosion et un début d'incendie dans les silos de l’entreprise, mais les pompiers, venus en nombre de Saint-Dizier, Chaumont, Joinville et de l'ESIS de la Base Aérienne 113, ont rapidement maîtrisé les flammes. Les employés présents sur le site au moment du crash ont assisté à la scène, mais heureusement, aucune victime civile n’est à déplorer.

Le second appareil a été retrouvé plus loin, dans le secteur des étangs de la Ballastière, après avoir largué des débris. L'intervention d'un hélicoptère de l’armée de l’air a permis de localiser rapidement ces éléments.

Un dispositif de secours massif

Les secours ont été massivement déployés après l’accident. Une cinquantaine de pompiers, accompagnés des forces de gendarmerie et de la police nationale, ont sécurisé le périmètre et procédé à l’extinction de l’incendie et à la recherche de débris. La route nationale 4, qui traverse ce secteur, a été fermée dans les deux sens entre Hallignicourt et Saint-Dizier, pour permettre une intervention rapide et sécurisée. La circulation a été rétablie vers 18h dans un sens et des déviations ont été mises en place pour les véhicules circulant de Paris vers Nancy.

Le maire de Saint-Dizier, Quentin Brière, s’est rendu sur place et a tenu à rassurer la population, appelant à "ne pas céder à la panique". Il a salué le professionnalisme des pilotes qui ont permis d’éviter des dégâts plus importants. Pour la préfète, "l’intervention rapide des secours et la gestion du site ont permis d’éviter toute victime collatérale." Elle a précisé que l’enquête sur cet incident serait conduite par une autorité spécialisée dans la sécurité des aéronefs militaires.

Une enquête en cours

Les circonstances exactes du crash sont encore floues. D’après les témoignages recueillis, les deux avions de la Patrouille de France se seraient percutés lors d’une manœuvre d’entraînement collective à six aéronefs. L'un aurait alors percuté le second par l'arrière gauche de l'appareil. Un poste de commandement militaire a été installé sur place pour coordonner l’action des secours et débuter l’enquête. Les autorités ont demandé à la population de ne pas toucher aux débris retrouvés et de signaler toute découverte à la gendarmerie.

Cet incident survient dans un contexte où la sécurité des aéronefs militaires est régulièrement remise en question, après l'accident de deux Rafale de la Base Aérienne 113 en août dernier, dans lequel deux pilotes avaient perdu la vie. Cependant, le maire et la préfète ont souligné le professionnalisme des forces armées, pour lesquelles de tels accidents restent extrêmement rares.

Heureusement, cet accident spectaculaire s'est terminé par un bilan relativement léger, avec trois pilotes indemnes. Les débris de l’accident seront désormais analysés pour aider à comprendre les causes de la collision. L’enquête, confiée à un organisme judiciaire spécialisé dans les affaires d'aviation militaire, devrait permettre de clarifier les causes de cet accident et de déterminer si des améliorations peuvent être apportées à la sécurité des manœuvres de la Patrouille de France.

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