Deux agents pénitentiaires ont perdu la vie et deux autres sont dans un état critique après une attaque brutale survenue ce mardi 14 mai dans l'Eure, près du péage d’Incarville, entre Evreux et Rouen. Un cinquième agent a également été blessé lors de cette fusillade, au cours de laquelle le détenu qu'ils transportaient a réussi à s'évader.
Syndicats en alerte, mouvements de protestation
La communauté pénitentiaire est bouleversée par cet événement tragique. Les syndicats ont appelé à un "blocage" des centres de détention à travers la France, exprimant leur soutien aux victimes et à leurs familles. À Chaumont, l'intersyndicale FO et UFAP s'est mobilisée en signe de solidarité.
Conditions de travail insoutenables
Cette attaque survient dans un contexte de tension croissante au sein des prisons, les agents dénonçant des conditions de travail de plus en plus difficiles. Le manque de personnel est criant, aggravant la surpopulation carcérale déjà existante. Les agents se sentent démunis face à une violence qui ne cesse d'augmenter.
Appel à des réformes et à plus de moyens
Les syndicats réclament des réformes urgentes, notamment en matière de sécurité des convois de détenus. Ils demandent des moyens supplémentaires, tels que des véhicules blindés et des brouilleurs de téléphones et de drones. La modernisation des procédures, comme l'utilisation de la visioconférence, est également préconisée.