Sept, c’est le nombre d’allers-retours qu’une personne victime de violences conjugales va faire entre son domicile et la gendarmerie avant de réussir à s’enfuir. Mercredi 21 novembre, la Maison de Protection des Familles de Chaumont est venue sensibiliser les élèves aides-soignants de l’IFSI à la prise en charge des violences conjugales et intrafamiliales.
Un corps de métier en première ligne
Le personnel médical est, comme les forces de l’ordre, souvent en première ligne face à des situations délicates ou compliquées. Ce sont également eux qui réalisent les signalements aux institutions compétentes. Toutes les formes de violences ont été expliquées et analysées : physiques, psychologiques, sexuelles, financières, administratives et même les cyberviolences.
La Maison de Protection des Familles existe depuis décembre 2022. Cette infrastructure arrive à la suite du Grenelle des violences conjugales organisé par le gouvernement en 2019. Chaque département a désormais sa MPF.
En 2024, 156 auditions ont été réalisées. 137 enfants mineurs et victimes de toutes sortes de violences ont été entendus. Chaque semaine, le personnel de la MPF peut effectuer entre deux et huit auditions.
Un protocole canadien
Afin de mettre en confiance les enfants et de ne pas altérer les souvenirs, chaque intervenant a été formé pendant deux semaines au Centre National des Forces de la Police Judiciaire. La technique est celle du protocole canadien NCHD qui consiste à poser uniquement des questions ouvertes.
La Maison de Protection des Familles ne travaille pas seule et est accompagnée par plusieurs partenaires sur tout le territoire. Des numéros d’urgence comme le 17 ou le 3919 ont été mis en place pour les personnes victimes ou témoins de violence.