Après de nombreux rassemblements et dégradations liés à la mort de Nahel à Nanterre et sur le reste du territoire français, les préfectures de la Haute-Marne et de la Meuse ont pris des mesures pour interdire la vente ou le transport d’artifices sur tout le département, notamment à Saint-Dizier où plusieurs débordements ont eu lieu.
Les préfecture de la Haute-Marne, de la Meuse ont décidé d’interdire « la vente ou le transport d’artifices et d’hydrocarbure au détail, d’acides, de produits inflammables, chimiques ou explosifs ou encore la détention et le transport d’armes non autorisées ou d’objets pouvant constituer une arme par destination ». Ces arrêtés pris dans la nuit du 29 juin, répondent aux nombreux débordements liés à la mort du jeune Nahel tué par balle par la police de Nanterre après un refus d’obtempérer. Ces mesures sont en vigueur pour l'instant jusqu'au 3 juillet pour la Haute-Marne et au 4 juillet pour la Meuse.
La préfecture de la Marne a, quant à elle, déposé cet arrêté à ce sujet ce jeudi 29 juin, sur l'instauration de ces mesures.
Des nuits agitées à Saint-Dizier
Cet arrêté intervient après plusieurs événements survenus à Saint-Dizier. Dans la nuit de mercredi 28 à jeudi 29 juin, des poubelles, des abribus et des entrées de bâtiment ont été incendiés dans le quartier du Vert-Bois entre 1 h 40 et 2h15 du matin.
La nuit dernière, du jeudi 29 au vendredi 30 juin, a été également agitée. Un bus a été incendié, un tabac-presse et La Poste, forcés et dégradés et des murs ont été tagués en hommage au jeune homme de 17 ans.
La soirée a aussi été marquée par les tirs de mortiers et de feux d’artifice dans les rues et quatre abribus ont été cassés. Les policiers du commissariat bragard ont été mobilisés toute la nuit.
La préfète de la Haute-Marne, Anne Cornet, « condamne fermement ces comportements violents et les dégradations commises, jugeant inacceptable que des commerces de proximité et des équipements de service public soient pris pour cible ».
Au niveau national, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a demandé aux préfets l'arrêt des bus dans toute la France à partir de 21 heures et l'annulation des « événements de grandes ampleurs ».