L’attaque a eu lieu ici. Dans ce petit village haut-marnais. Il y a trois semaines, Vincent a perdu cinq de ses brebis. Ce troupeau, c’est une affaire familiale. Il l’a repris à la mort de son père en 2017. Sa première attaque à eu lieu il y a trois ans. En 2024, il en a subi deux en 15 jours.
L’inquiétude grandit
Le loup vient de plus en plus près. La dernière attaque a eu lieu aux abords du village. Ici, les maisons et l’église ne sont qu’à quelques mètres. À cette période, Vincent sait que le prédateur rôde. Il a peur le soir, la nuit et le matin de découvrir que son troupeau a été attaqué. À bout, il a décidé d’arrêter l'élevage.
Celui qui terrorise les éleveurs du département, c’est lui. Sur cette vidéo amateur prise il y a 10 jours, l’animal se balade dans les champs. Selon les chiffres avancés par les Jeunes Agriculteurs 52, 17 attaques de grands prédateurs ont été recensées en 2024 en Haute-Marne. Au total, 39 animaux ont été tués.
« Les solutions ne sont pas adaptées »
Depuis six ans, Pierre Edouard est référent loup pour le syndicat. Il échange régulièrement avec la préfecture et la Direction départementale des Territoires pour tenter de trouver des solutions.
En plus des solutions techniques proposées, des lieutenants de louveterie patrouillent régulièrement sur le département et des commissions grands canidés sont organisées plusieurs fois par mois. Des mesures jugées « insuffisantes » par les éleveurs.