C’est le 31 décembre 2024 à 10 h 58 à la maternité de Verdun en Meuse, qu’est né le dernier bébé de la génération Alpha (les enfants nés entre 2010 et 2024). Il s’agit de Camille, mesurant 50 centimètres et 3,890 kilogrammes. Il rejoint Zoé, née le 31 décembre à 7h11 à Romilly-sur-Seine et Alexis, né le 30 décembre à 23 h 40 à la maternité de Chaumont. Pour Saint-Dizier, c'est Naël, né le 30 décembre à 22 h 18. Ils sont tous les trois les derniers de leur génération et de l’année 2024. Et quelques heures plus tard… Les premiers bébés de l’année 2025, ont pris leur tout premier souffle.

Une baisse du nombre de naissances par rapport à 2023 qui était attendue suite à la baisse nationale de la natalité en France mais qui n'allège pas pour autant l'activité de la maternité qui accueille les urgences gynécologiques et les parturientes du secteur Bragard mais également du bassin Vitryat et Barisien. La maternité de Saint- Dizier, par exemple, a accueilli 921 naissances en 2024.

Premiers bébés et nouvelle génération pour 2025

L’année a démarré sur les chapeaux de roues pour les familles de Paul, Kassim et Suzanne. Respectivement nés le 1er janvier à 6 h 17 à Romilly-sur-Seine, 5 h 10 à Verdun et 4 h 25 à Chaumont, ces trois bébés sont les premiers représentants de la génération Beta. Depuis le 1er janvier 2025 et jusqu’au 31 décembre 2039, les enfants qui naîtront feront partie de la génération Beta. Selon le site 75 secondes, les enfants de cette génération représenteront 16 % de la population mondiale d’ici 2035 et pourront probablement vivre jusqu’au 22e siècle. Une nouvelle génération, qui évoluera sous le signe des avancées technologiques et sociétales.

Nouvelle génération synonyme de moins de naissances ? 

Malgré l'arrivée de ces nouveaux nourrissons, le taux de naissance diminue en France et dans la Région Grand Est depuis plusieurs années. Selon l’INSEE, le pays connaît une vraie baisse démographique depuis 2019. Au total, ce sont près de 88 500 naissances en moins recensées sur ces sept dernières années. Certains mois sont plus marqués que d’autres par cette baisse, notamment les mois de juin avec une perte de 16 %, juillet avec 15 % et les mois de septembre, août et octobre avec 14 % de naissances en moins depuis 2019.

Sur l’année 2023, cette chute démographique représente 7,4 % et 3800 naissances de moins au niveau régional. Un chiffre au-dessus de la moyenne nationale (6,4 %).

Les raisons de cette baisse 

Plusieurs raisons expliquent cependant cette diminution au cours des dernières années. Selon une étude menée par Opinionway pour l’Unaf, 30 % des français ne veulent pas d’enfants à cause du contexte politique, géopolitique, économique et sanitaire actuel. 20 % c’est par absence de désir d’avoir un enfant, 14 % pensent que c’est une entrave à l’épanouissement personnel, 13 % par rapport au coût de l’enfant, 11 % à cause des conditions climatiques et 5 % à cause de la surpopulation de la planète.

Ce rajoute à toutes ces causes le recul de l’âge moyen du premier enfant pour les femmes qui est passé de 24 ans en 1973 à 31 ans en 2024, l’augmentation de l’infertilité au cours des années et la conciliation entre vie familiale et professionnelle. Malgré le « baby crash » que subit la France, elle reste le pays le plus fécond en Europe.

Une baisse des natalités mais des prénoms qui continuent d’évoluer

De leur côté, les prénoms, eux, continuent d’évoluer. En 2024, les prénoms les plus donnés chez les filles étaient Alba, Louise, Jade, Ambre ou encore Emma. Chez les garçons, ce sont les Gabriel, Léo, Raphaël, Noah et Maël qui ont brillé. Pour 2025, le classement des prénoms les plus donnés aux enfants reste sensiblement le même. Pour les filles, Ambre passe première puis Louise, Alba, Jade et Alma. Chez les garçons, Gabriel reste premier, suivi par Raphaël, Léo, Maël et Louis.

Sur les dernières années, les prénoms les plus donnés étaient Marie, Nathalie, Isabelle, Jean, Michel et Philippe.