Ils étaient tous rassemblés devant le lycée Henri Vogt de Commercy en Meuse. Les enseignants et les élèves de l’établissement ont organisé une marche funèbre le 3 février 2025. La raison ? Protester contre la baisse de dotation horaire. 

Une marche funèbre pour protester

La baisse de dotation horaire globale (DHG) est une enveloppe d’heures attribuée à chaque établissement scolaire du second degré par la Direction académique des services de l’éducation nationale. Elle est composée d’heures postes (HP), d’heures supplémentaires par an (HSA) ainsi que d’indemnités pour mission particulière (IMP). 

Son but est d’assurer l’ensemble des enseignements, qu’ils soient obligatoires ou facultatifs. Le 3 février, les enseignants et les élèves du lycée Henri Vogt situé à Commercy se sont mobilisés contre la diminution de la DHG. 

En 2023, pour faire fonctionner les projets, cette allocation était de 56 heures par semaine. Pour 2025, il est prévu une baisse des effectifs de 5,2 %. L'administration du lycée veut effectuer une diminution de la DHG de 10 %. Mais la conséquence est l’augmentation du nombre d’élèves par classe.  

Selon les informations de France 3, les enseignants de l’établissement demandaient à ce que les difficultés du territoire, qu'elles soient économiques ou sociales, soient considérées. En effet, le lycée bénéficiait d’une allocation progressive de moyens afin d'en tenir compte des problématiques liées à la ruralité. Comme par exemple, l’éloignement des bassins d’emplois ou des offres culturelles. 

D’après les informations récoltés par France 3, le rectorat justifie la baisse de la DHG par la baisse du nombre d’élèves. Selon nos confrères de l’Est Républicain, le mardi 4 février, les élus du Syndicat général de l'Éducation Nationale (SGEN) et de la Fédération syndicale unitaire (FSU) du lycée ont refusé de voter la dotation horaire globale lors d’une réunion du conseil d’administration de l’établissement. 

Une première manifestation il y a cinq ans

Ce n’est pas la première fois que les enseignants et les élèves se rassemblent pour protester. En janvier 2020, d’après France 3, près de 400 élèves se sont réunis dans la cour du lycée pour manifester contre la suppression de 88 heures de cours. Une baisse annoncée malgré une stabilité concernant le nombre d’élèves.