En réponse aux récentes émeutes en France, Emmanuel Macron a réuni à l'Élysée plus de 200 maires, dont Quentin Brière. Lors d'un échange privé avec le Président, le maire de Saint-Dizier a proposé que la ville, étant, selon lui, le reflet de ce qui se passe dans l'ensemble des villes moyennes, serve de laboratoire pour tester de nouvelles solutions . Il nous partage ici les détails de cette échange.
PTV : Bonjour Quentin Brière. Pour quelles raisons avez-vous été à l’Élysée récemment ?
Quentin Brière : Bonjour. Nous avons été invités au palais de l'Élysées pour exprimer ce que nous avons vécu ces derniers jours. Le président a pris le temps d'écouter pendant 3 heures. J'étais présent pour faire état de ce qui s'est passé dans les villes moyennes. Je vais être franc, j’espérais surtout pouvoir parler directement au président, pour parler de nos problématiques locales, pour que nos dossiers remontent.
PTV : Quel point de vue avez-vous partagé et quel a été votre ressenti ?
Quentin Brière : La rencontre était nécessaire. Ce qui a été précieux, c'est quand j'ai pu parler personnellement au président. Il a été très à l'écoute, a compris nos enjeux et combats, et j'espère désormais que les projets qui sont les nôtres pourront être soutenus par le président de la république.
PTV : Pouvez-vous nous en dire plus sur les problèmes que vous avez soulevés ?
Quentin Brière : J'ai évoqué nos problématiques : l’enclavement, le développement économique, le manque de médecins, et la sécurité. Nous avons besoin de plus de moyens en police municipale et en gendarmerie, car c'est difficile dans toutes les villes, y compris à Saint-Dizier. j'ai fait comprendre que ce que nous vivons ici est le reflet de ce que beaucoup de gens vivent dans plus de 200 villes moyennes. J'ai plaidé pour que notre ville soit utilisée comme un laboratoire pour tester de nouvelles choses.
PTV : Selon vous, il faudrait de plus de forces de l’ordre, notamment à Saint-Dizier. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Quentin Brière : Oui, nous avons besoin de plus d'agents, mais il faudrait aussi que la police nationale et la gendarmerie soient mieux organisées et valorisées. Il est difficile de recruter et d'attirer les bonnes compétences.
PTV : Pour conclure, quelle a été la réponse du Président Emmanuel Macron à vos préoccupations ?
Quentin Brière : Il a été très attentif, a compris qu'il y avait un enjeu spécifique pour les villes moyennes et pour notre ville en particulier. Il a pris conscience de notre enclavement et de notre potentiel de développement économique. Il a affirmé que nous travaillerions ensemble pour voir comment l'État pourrait nous accompagner.