Chiens, chats ou même cochons d’inde… Les animaux de compagnie font partie intégrante de nos vies et animent de nombreux foyers. Pourtant, les refuges de la Société protectrice des animaux (SPA) sont malheureusement de plus en plus remplis. L’association, qui lutte contre la maltraitance animale et encourage les familles à accueillir ses boules de poils, a présenté le bilan de l’année 2024. Que ce soit au niveau national ou au niveau de la région Grand Est, les chiffres sont plus élevés et ce n’est pas du côté des adoptions.

Une hausse des abandons…

Tous les ans en France, la SPA accueille 45 000 animaux au sein de leurs refuges. En 2024, c'est presque le même nombre d'animaux qui ont été abandonnés ou maltraités. Dans la région Grand Est, la SPA a pris en charge au total 4 340 animaux. Parmi eux se trouvaient 993 chiens, 2 986 chats et 371 NAC (lapins, rongeurs, cochons d'inde). L’année précédente, le chiffre était moins élevé. 4 068 animaux avaient été pris en charge dans les six refuges et maisons SPA et 3 614 avaient été adoptés. Le nombre d’abandons plus élevé que les adoptions a saturé les refuges. 

… et une baisse des adoptions

Quasiment 40 000 animaux ont été adoptés en France en 2024. Cependant, ces dernières années, la SPA a observé une baisse notable de l’adoption du meilleur ami de l’homme.  Au niveau national, 11 683 chiens ont été adoptés, c’est 6,4 % de moins comparé à 2023.

Les plus touchés sont les chiens de race dites « à la mode » comme les Malinois ou les Staffs. Ces types de canidés nécessitent des connaissances spécifiques pour les apprivoiser, de ce fait, leur éducation demande plus de temps et d’investissement. Les membres de l’association sont également plus attentifs aux demandes concernant ces animaux pour être certains que les adoptants puissent assumer cette responsabilité. Les éducateurs canins, eux, font en sorte de rééduquer ces chiens afin de leur permettre une nouvelle chance. 

Les chats, de leurs côtés, sont en meilleure posture et ont même vu leur nombre d’adoptions augmenter de 2 % (25 703 adoptions) par rapport à 2023. Que ce soit dans le Grand Est comme dans le pays en globalité, la diminution des adoptions peut s’expliquer par un contexte économique difficile qui ne permet pas aux Français d’assumer la présence d’un compagnon. 

La maltraitance animale est toujours bien présente 

L’année 2024 a également été marquée par une mobilisation plus accrue concernant la maltraitance animale en France. Plus de 21 000 signalements de maltraitance ont été traités et 208 opérations de saisies d’animaux ont été organisées dans le cadre de procédures judiciaires. Grâce à ceci, plus de 3 000 animaux ont pu être sauvés et confiés à la Société protectrice des animaux. 

Les sollicitations d’interventions adressées au Service judiciaire de la protection animale par les forces de l’ordre ont augmenté de 29 %. En 2023, la SPA a initié un partenariat avec les ministères de l’Intérieur et de l'Agriculture pour le lancement d’un programme de formation en ligne destiné aux forces de l’ordre pour intensifier la lutte contre la maltraitance. 

Pour continuer dans cette volonté, la SPA a donné, en cette année 2024, un soutien financier d’un montant de 377 000 euros à 355 associations de protection animale locales. 

D’ici à 2027, l’association a l’intention de consacrer 1 % de son budget pour soutenir les propriétaires d’animaux et les diverses associations.