La Région Grand Est a décidé de tourner la page sur X (anciennement Twitter), une décision forte annoncée par Franck Leroy, Président de la Région, dans un communiqué publié le 18 janvier 2025. Ce choix intervient face aux transformations de la plateforme depuis son rachat par Elon Musk, jugées contraires aux valeurs démocratiques.
Un outil devenu source de division
Pendant des années, la Région Grand Est a utilisé X pour dialoguer avec les citoyens, informer les journalistes et alimenter les débats publics. Cependant, Franck Leroy estime que cet outil s’est transformé en un « vecteur de division », où l’algorithme amplifie la haine, le racisme, promeut les mensonges et valorise les discours extrémistes. Dans son communiqué, il affirme :
« Rester sur X en 2025, c’est fermer les yeux sur une dérive préoccupante [...] C’est cautionner un système qui contribue au recul des libertés individuelles, des droits sociaux et des valeurs démocratiques. »
Face à ce constat, le Président a annoncé la désactivation des comptes personnels et institutionnels de la Région, bien que ces derniers restent ouverts pour éviter toute usurpation.
Des alternatives numériques
La Région Grand Est ne renonce pas pour autant à sa présence numérique. Franck Leroy a précisé que la Région continuera de dialoguer avec les citoyens sur des plateformes telles qu’Instagram, Facebook, LinkedIn et Bluesky, perçues comme plus respectueuses des utilisateurs.
Parallèlement, la Région mise également sur des canaux traditionnels pour maintenir un lien fort avec ses habitants. Magazine régionalisé, rencontres de terrain et échanges directs seront mobilisés pour poursuivre sa mission d’information et de dialogue.
Une réflexion sur l’avenir
En quittant X, Franck Leroy appelle à une réflexion collective sur l’avenir des réseaux sociaux et leur rôle dans le débat public. « Nous appelons l’ensemble des acteurs publics et privés à engager une réflexion sur l’avenir des espaces numériques. Il nous faut construire des outils numériques éthiques, respectueux des citoyens et au service de la démocratie». Il insiste sur l’importance de créer des outils numériques plus éthiques et alignés sur les valeurs démocratiques.