Dans un monde dans lequel les modèles familiaux se diversifient, les familles monoparentales incarnent une réalité de plus en plus présente. Le 14 janvier 2025, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié une enquête qui révèle que trois enfants sur dix ne vivent pas avec leurs deux parents dans la région Grand Est.
20 % des enfants sont concernés
72 % d’enfants dans la région Grand Est vivent avec leurs deux parents, mais selon l’INSEE, 20 % d’entre eux avaient une famille monoparentale en 2021. La région est donc cinquième au classement national.
La famille monoparentale est définie par l’INSEE comme étant « un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n’ayant pas d’enfants) ». Ce type de schéma familial est particulièrement représenté dans les départements de l’Aube (26 %), de la Haute-Marne et de la Marne (23 %). La part des familles monoparentales augmente avec l’âge des enfants, cela est principalement dû aux séparations.
Si 78 % des moins de trois ans vivent dans une famille dite « traditionnelle », c’est-à-dire une famille composée d’un couple marié ou non, et dont tous les enfants du logement sont ceux du couple, les adolescents de quinze à 17 ans, eux, ne sont que 60 %. 3 % des enfants mineurs vivent avec un seul parent en garde alternée, dans la région, ils sont 37 000.
Les mères sont les plus touchées par la situation
Les parents des enfants de familles monoparentales sont moins diplômés, souvent en inactivité ou en situation de chômage. La personne de référence est plus fréquemment sans qualification (21 %) contrairement aux familles « traditionnelles ». Selon l’INSEE, en 2021, dans le Grand Est, 23 % des mineurs vivent avec leur mère et seulement 3,4 % avec leur père.
Selon la Fédération des acteurs de la solidarité, un réseau généraliste de lutte contre les exclusions, les mères isolées représentent 82 % des cheffes de familles monoparentales au niveau national et sont exposées à plus de précarités, d’isolement social, de violences, d’épuisement psychologique et physique ou encore à des emplois précaires aux horaires atypiques. Les familles monoparentales « subissent des contraintes spécifiques qui réduisent leurs chances d’amélioration de leur condition de vie ».
Élever un enfant seul a un impact sur l’état de santé et particulièrement sur la santé mentale, dû par exemple à l’impossibilité de s’occuper de soi ou au manque de soutien familial et amical.