Le Grand Est compte plus de 5 millions d'habitants en 2022, soit 4 900 de plus qu’en 2016, selon le dernier décompte de l’Insee. Des habitants, il y en a plus, mais pas sur le territoire. En fait, la population croît seulement dans le Bas-Rhin en Alsace. La Meuse, la Marne et la Haute-Marne perdent chacun en démographie.
Une diminution de la population
L'évolution annuelle moyenne de la population de la région Grand Est varie de -1,5 à + 1, quand l’évolution est dans le négatif, le département perd des habitants. Le département de la Meuse a un taux de - 0,7 %, la Marne de - 0,2 % et la Haute-Marne, on est à - 0,8 %. Entre 2016 et 2022, la population a donc reculé dans 2 780 communes du Grand Est, souvent situées à l’écart des grandes agglomérations. Pour rappel, dans notre région, il y a 5 121 communes.
Perte d'habitants en Meuse
En Meuse, il y a aujourd’hui 180 745 habitants. Si on calcule avec les -0,7 % par an entre 2016 et 2022, ça veut dire que le département a perdu 8 310 habitants. Tout ça, c'est à l’échelle du département. Malgré tout, certaines villes ont accueilli quelques citoyens supplémentaires. À Sampigny, il y a 55 personnes qui se sont installées en 6 ans, à Brillon-en-Barrois, 54 et à Aulnois-en-Perthois, c’est 53.
Même situation en Marne
Le département de la Marne compte aujourd’hui 564 107 habitants et 6 776 personnes de moins qu’en 2016. La population diminue de 0,2 % par an alors qu’elle progressait de 0,2 % durant la dernière période de calcul. Symbole de cette dynamique, Vitry-le-François fait par exemple partie des villes qui perdent des habitants.
Chute démographique en Haute-Marne
Pour la Haute-Marne, là aussi, on a une chute démographique. On passe officiellement sous la barre des 170 000 habitants. L’Insee parle d’une baisse moyenne de 0,8 % de la population du département entre 2016 et 2022. Ça représente - 8 219 citoyens. Les trois villes principales perdent des habitants pour s’établir à 22 811 habitants en 2022 à Saint-Dizier ; 21 418 à Chaumont et 7 683 habitants à Langres.
Ces chiffres sont loin d’être anodins. Ils permettent de déterminer les aides de l’État versées aux collectivités locales, le type de scrutin lors des élections municipales ou encore les indemnités des conseillers municipaux. La démographie d’un département, c’est un peu le nerf de la guerre en ce qui concerne la gestion administrative.