« Le calme et la quiétude ». C’est ainsi que nous avons démarré notre reportage tourné au camping Sur la route du Der à Moncetz-l’Abbaye. Au mois de mars, c’était le propriétaire de ce petit établissement familial qui nous avait contactés pour nous signaler qu’un projet de carrière devait voir le jour à 50 m de son terrain.
Un projet inconcevable pour ce propriétaire qui reçoit des clients toute l’année. Lors de notre tournage, il nous avait fait part de ses inquiétudes concernant le risque de nuisances, notamment sonores pour son camping.
Contactée à ce sujet, l’entreprise Blandin, qui doit implanter sa carrière, n’a pas souhaité nous accorder d'interview mais nous a tout de même transmis quelques informations factuelles par mail.
« Ce sont toutes les mesures que nous prenons »
Selon la société, ce projet de carrière et les risques de nuisances sur le camping ont été pris très au sérieux. « Dans le cadre de l’étude d’impact, une étude acoustique spécifique a été réalisée », précise Mathilde Blandin, directrice générale. « Toutes les phases d’exploitation ont bien entendu été analysées avec des recommandations de mesures de réductions efficaces, le cas échéant ».
Cette étude a abouti à des recommandations de mesures de réductions « efficaces, et ce pour toute l’année ». Le nombre d’engins sera limité, une pause sera mise en place en période estivale, les camions passeront loin de la zone d’habitation et une butte de cinq mètres de haut servira d’écran acoustique.
« Les discussions n’ont pas porté leurs fruits »
Le diagnostic archéologique doit avoir lieu durant l’année 2024. Après la fin de cette opération, il faut compter environ six mois pour que l’entreprise Blandin obtienne le feu vert du Service Régionale de l’Archéologie.
« Par conséquent, si l’autorisation d’exploiter nous est accordée, nous serions autorisés à démarrer l’exploitation durant l’hiver 2024/2025 », assure la directrice générale dans son mail.
On pourrait donc se dire qu’un échange entre les différents acteurs serait préférable mais l’expérience à déjà été menée. « Nous avons déjà échangé plusieurs fois avec M. Boilletot, conclut Mathilde Blandin », directrice générale. « Nous lui avons exposé toutes les mesures de qui seront mises en place et les mesures supplémentaires non obligatoires. Toutefois, cela n’a pas suffi à le rassurer et les discussions n’ont malheureusement pas porté leurs fruits »